Face au péril que représente le COVID-19, la CPJE NAY LEER se solidarise au peuple sénégalais qui se trouve surpris par une telle pandémie qui affecte le monde entier. Selon la CPJE NAY LEER, il urge de prendre des mesures strictes afin que notre pays ne soit pas débordé comme c´est le cas de L´Italie et de L´Espagne qui, tant d´un point de vue des infrastructures sanitaires comme des moyens financiers, nous dépassent de loin et sont même dans un désarroi sans précèdent à l´aune du nombre de morts qu´ils enregistrent par jour.
Donc devons-nous faire preuve de chienlit et d´incurie jusqu´à laisser le virus prendre le dessus sur nous et ainsi ajourner sine die le développement de notre pays ? Assurément non, c´est pourquoi le fast track dont parlait le Chef de l’Etat doit être de mise qu´au lieu d´être un slogan de plus. Nous jugeons que c´est une perte de temps d´organiser des audiences tout azimut au moment où la pandémie se multiplie par 100 dans notre pays car depuis le premier cas enregistré et qui était un cas importé nous voilà en peu de temps avec un nombre inquiétant de cas contacts, communautaires, importés etc.
L´heure n´est pas à ces rencontres grandement médiatisées car son efficacité n´est pas prouvée au vu de la propagation exponentielle du coronavirus. C´est pourquoi, notre parti exige du Chef de L´Etat, l´octroi de cette subvention de 69 milliards en guise d´aide aux populations durement éprouvées par le couvre-feu et son corollaire qu´est la fermeture des marchés dès 16 h, ce qui cause des des économies d´échelle à nos vaillants commerçants et marchands qui triment fort pour pouvoir régler la dépense quotidienne. Mais ce faisant, ces 89 milliards ne doivent pas être distribués bâbord tribord car cela peut faire l´objet de récupération par des politiciens véreux et en mal de popularité.
La CPJE NAY LEER prône une diminution des prix du riz, du sucre, un paiement des factures de la SENELEC, SDE par le gouvernement mais aussi être surtout un règlement avec les différentes banques qui doivent aller dans le sens de poscomptés les mensualités des prêts accordés aux différents travailleurs dans le but de leur permettre de faire face aux différentes dépenses mensuelles qu´ils avaient l´habitude de combler par des heures extra ou supplémentaires.
Nous appelons les sénégalais à respecter strictement les mesures nécessaires pour barrer la route a cette pandémie dévastatrice qui sans nul doute laissera des séquelles graves pour toute l´humanité. Nul doute qu´après la crise financière de la Banque Lehman Brothers qui avait créé une crise sans précèdent on risque de se retrouver dans une crise beaucoup plus aiguë.
C´est pourquoi, nous appelons le Président á régler le problème des subventions aux sénégalais à travers une diminution du coût de la vie et en privilégiant l´efficacité médicale par rapport aux conciliabules et sempiternelles audiences qui ne feront que retarder les mesures qui doivent être prises hic et nunc car l´heure n´est plus aux discours oiseux et aux envolées lyriques grandiloquents des différents leaders reçus en audience mais il convient, d´appliquer dare-dare les mesures sociales afin que les sénégalais puissent rester chez eux car sans l´application de telles mesures on ira inéluctablement vers des émeutes de la faim si toutefois le confinement s´avère incontournable.
Fait à Thiès, le 30 Mars 2020
Le Secrétaire Général
Abdoulaye Diouf