SANS PERMISSION N°6. VICTIMES DE LA SN/HLM. UNE SOCIETE, UN BLASON A REDORER. PAR CHEIKH FALL JOURNALISTE
SANS PERMISSION, N°6, veut tout simplement marquer toute sa solidarité aux victimes de la SN/HLM de Thiès, qui s’agrippe à leurs parcelles, acquises au prix de nombreux sacrifices.
VICTIMES de la SN/HLM.
Ils ont organisé un sit-in pour ‘’laisser éclater’’ leur colère, car ils n’ont jamais été écoutés pour être entendus. Leur désillusion a atteint le paroxysme de cardiaque. Donc, il faut faire très attention. Ils, se sont les victimes de la SN/HLM. J’ai du mal à comprendre. Moi, qui croyais savoir que cette société, avait pour vocation première d’exceller dans le social, dans l’encadrement, jusqu’à ce que son cotisant ou adhérent obtienne, une maison ou un toit tout court.
Mais j’ai vite déchanté, en observant et en regardant le sit-in du collectif des victimes de la SN/HLM. Et dans ce conflit, il y’a des choses que je n’arrive pas à cerner. Quelqu’un qui remplit ses devoirs, on doit lui accorder ses droits. Ce principe terre à terre ne se discute pas. Dans ce bras de fer Victimes de la SN/HLM, nous en apprenons. Selon les victimes, un site leur avait été attribué, après avoir versé de l’argent acquis à la sueur de leur front. D’après les mêmes plaignants cela remonte en 2002. Soit 20 ans après et aucun mètre de parcelles n’a été attribué.
Les membres du collectif ont intégralement versé les sommes dues. En retour la SN/HLM Thiès leur remet une attribution (un papier qui ne sert pas grand chose car n’ayant pas épuisé les procédures légales et un numéro de parcelle qui n’oriente rien du tout). En somme, c’est un véritable jeu de dupe auquel s’est livré la SN/HLM, par l’intermédiaire de son ancien chef d’agence, qui a détourné l’argent du collectif d’après son chargé de communication.
D’ailleurs, l’actuel chef d’agence l’a reconnu, mais apparemment impuissant à résoudre le problème. Et le principe de la continuité, quel usage en fait-on. Les agissements d’un responsable belliqueux, doit-il porter préjudice à des milliers de père de famille, qui de surcroît, sont appelés à jouir de leur retraite. Non je ne le pense pas. Au fait, où se trouve cet ex-chef d’agence au banc des accusés, qu’a-t-il fait de l’argent ? Combien s’élèvent les sommes encaissées ? Le collectif a-t-il saisi la justice ? Si tel est le cas qu’en est-il du dossier ?
Voilà autant de questions et tant de zones d’ombre à éclairer dans ce bras de fer qui n’honore pas la SN/HLM. A la limite, c’est un coup de frein aux nombreux efforts consentis par l’Etat, pour trouver des logements décents aux citoyens sénégalais. Le Ministre de tutelle est interpellé tout comme le Directeur Général de la SN/HLM qui avait pris, selon les contestataires, l’engagement de régler définitivement le problème en remettant les parcelles aux ayants droits.
L’engagement a été pris en 2020. Encore une fois, la SN/HLM, qui a bel et bien encaissé l’argent de ces braves citoyens, doit remettre leurs terrains à leurs ayant droits avant de songer à un deuxième passage dans ses caisses pour un autre versement. Et les sommes déjà encaissées, devront-elles passées en perte et en profit ?
Trop facile pour l’imaginer. Assurément, la Société Nationale des Habitations à Loyer Modéré SN/HLM, doit redorer le blason qui cadre avec sa mission. Le loyer coûte cher tout le monde en convient. S’y on ajoute le manque d’indulgence des bailleurs, qui ne vous laissent jamais tranquille et ne vous pardonnent rien, on n’a pas besoin de quatre chemins, pour se rendre compte des difficultés, à ne pas disposer de sa propre maison. Face à l’absence de réponses aux correspondances qu’ils ont adressées, au chef de l’Etat et au ministre de l’urbanisme, ces victimes de la SN/HLM, ont sans doute raison d’élever le ton. C’est le prix d’un toit.
Cheikh Fall