Ils ne se seraient retrouvés en Octobre 2020 , le contexte les auraient aujourd’hui contraints à faire la paix des braves. Tous les deux ont la particularité d’avoir cheminé ensemble pour une longue période dans l’opposition.
Tous les deux ont la particularité aussi d’être deux anciens ministres de Wade . Le premier Idrissa Seck, au sortir d’une passation de service avec son successeur le Président Macky Sall avait déclaré ceci, un lundi du mois d’avril 2004 , » Le Premier Ministre Macky Sall mérite d’hériter de ce poste pour sa constance et sa loyauté . Il ne fait pas partie de ces cadres du parti qui ont quitté le navire en haute mer . »
J’ai estimé devoir faire ce rappel historique afin qu’une certaine opinion, prompt à vider son chargeur sur le Président Idrissa Seck, comprenne les raisons profondes qui ont présidé à ces retrouvailles avec le Président Macky Sall.
C’est lui faire un très mauvais procès que de penser que le président Idrissa Seck est obsédé par le pouvoir. S’il a pu accepter d’être à la tête d’une institution, c’est exclusivement pour servir son pays .
Dans ce contexte de repositionnement stratégique, d’interrogations et de questionnements légitimes, notre majorité doit éviter de surfer sur le registre du tâtonnement et de la médiocrité. Le débat sur la nomination du futur Premier Ministre est sur toutes les langues .
Le Président Macky Sall ne peut pas occulter dans son choix cette nouvelle donne d’une présence très remarquable de l’opposition dans l’hémicycle. Le profil du futur Premier Ministre doit forcément être en adéquation avec la nouvelle configuration de l’assemblée nationale.
Le président Idrissa Seck, au regard de son temps de présence sur l’échiquier politique, au regard de son expérience avérée de la gestion des affaires publiques, dégage le profil idéal.
C’est un homme d’État au sens le plus achevé et le plus noble du terme. Il ne sera jamais un Premier Ministre par défaut