Si le Président Macky Sall lui confie la mission de conduire l’attelage gouvernemental, Idrissa Seck Président du Conseil économique social et environnemental (CESE), ne sera pas en terrain inconnu. D’ailleurs, les avis sont unanimes sur ses capacités intellectuelles et managériales et il a déjà fait ses preuves pour avoir été chef du gouvernement du 4 novembre 2002 au 21 avril 2003. Et à l’époque, sa déclaration de politique générale innovante devant la représentation nationale est encore vivace dans la mémoire collective.
En 1 an, 5 mois et 17 jours, Idrissa Seck avait fini d’imprimer une nouvelle dynamique à la façon de conduire l’équipe gouvernementale avec des résultats probants, notamment à la rencontre économique du Club de Paris de 2003, avec un retour triomphal au pays. Ainsi en si peu de temps, il avait réussi à concrétiser la vision de Me Abdoulaye Wade, ancien Président de la République. Au-delà du Décret de création de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) qu’il a contresigné, Idrissa Seck s’est illustré dans le cadre des chantiers de Thiès par la réalisation d’infrastructures dans la cité du rail où l’éclairage public était insuffisant voire inexistant.
C’est ainsi qu’avec une enveloppe évaluée à près de 20 milliards de Fcfa, il est parvenu à moderniser la ville, pour la positionner dans la vitrine des villes lumières. C’est à travers le Programme de réalisation d’infrastructures et d’équipements dénommé « Fête indépendance Thiès 2004“, avec un package de 70 projets dont 18 n’ont pas été entamés, 17 inachevés et 35 bouclés depuis lors.
Tous ces projets ont été élaborés dans une dynamique participative à travers une matrice d’actions prioritaires dont les principaux axes ont été tracés par les populations, à partir des différents quartiers de la ville et selon l’approche des grappes de convergences.
Parmi les projets non entamés, figurent la voirie des constructions de huit (08) routes bitumées avec trottoirs dans les quartiers Escale et Aiglon, la route de connexion Grand standing-Mbour III et Route de Sindia, celle de connexion de la Cité Senghor et Abdoulaye Yakhine Diop. Il s’y ajoute la réhabilitation de la route de desserte de l’hôpital régional sur l’Avenue Malick Sy et la construction de la route pénétrante à Hersent du Bd, des hautes tensions à la RN3. Pour ce qui est de l’aménagement paysager, il s’agit du prolongement du mini bois à l’entrée de ville par la route de Dakar et le traitement spécifique pour les entrées par les routes de St Louis et Sindia sont restés en l’état.
« MÊME SI THIES A ETE UN LABORATOIRE POUR L’ANCIEN PM, SES REALISATIONS SONT PARTOUT DANS LE PAYS »
Tout compte fait, il avait réussi à réhabilite l’essentiel des routes bitumées pour améliorer la mobilité urbaine. C’est le cas de l’Avenue Caen, le boulevard de Nguinth et la voie de contournement Nord (VCN), ses plus importantes réalisations routières. Aujourd’hui, la voie de contournement nord (VCN) permet aux voyageurs de se rendre à Tivaouane ou à Saint-Louis sans passer par le centre-ville.
Il a aussi créé la Promenade des Thiessois qui a fini de montrer son utilité. Des manifestations politiques, religieuses, culturelles, économiques, des foires internationales entre autres, y sont organisés de manière périodique. « Au plan culturel, à côté de la réhabilitation du musée régional qu’abrite le Fort de Faidherbe, le centre culturel Léopold Sédar Senghor (ex Casino) et la réhabilitation et l’agrandissement, des Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs (MSAD), haut lieu de la tapisserie, qui a donné un nouveau souffle au tourisme dans la ville de Thiès.
En matière d’assainissement et de fourniture d’eau potable, il a fourni des efforts considérables pour procurer la santé et le bien-être aux populations. C’est ainsi que les canaux à ciel ouvert de Bignona, Keur Mame El Hadji et Diakhao ont été fermés dans le cadre des travaux initiés par l’ancien PM. Il a réfectionné l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène pour un montant de 04 milliards de F CFA avec un plateau technique élevé » rappelle un de ses proches.
Faire de Thiès, la capitale africaine de la science, telle est la nouvelle vision politique qu’il avait déclinée en 2013, alors qu’il recevait une délégation d’étudiants de l’université de Princeton (Etats-Unis) conduite par leur directeur de programme et où il a fait une partie de ses humanités. Toutefois, si Thiès a été un laboratoire pour l’ancien PM, ses réalisations sont partout visibles au Sénégal.
« Et au de cette trajectoire, il est évident que nommé Premier Ministre, le Président Idrissa Seck saura mettre en œuvre la vision du Président Macky Sall, qui a placé le Sénégal sur la voie de l’émergence » souligne un de ses proches. En tout cas, son père putatif Me Abdoulaye Wade, ancien Président de la République du Sénégal, louant les qualités d’Idrissa Seck, avait d’ailleurs déclaré : «je n’ai pas besoin de faire de grandes explications pour qu’Idrissa Seck comprenne ».
Mbaye SAMB