L’après Maouloud, sera-t-il aussi paisible que nous en rêvons? (Par Cheikh Fall Journaliste)

Maouloud et Apres.

L’après Maouloud, sera-t-il aussi paisible que nous en rêvons?

                                                                     Par Cheikh Fall, Journaliste

Par la grâce de Dieu, la communauté musulmane du Sénégal, vient de commémorer la naissance du Prophète (PSL) à l’unisson. A par quelques discours hors champ du Maouloud, des louanges dédiées à l’unique envoyé d’Allah ont été distillées en peu partout à travers le pays. Durant toute cette commémoration on a remarqué un peuple croyant, doux et aimant. Un peuple uni solidaire pour la même cause. Celle de servir le Tout Puissant dans le respect des prescriptions divines et des recommandations du prophète Mohamed (PSL). Pour en déduire que le Sénégal est une chance divine. Qu’il est sous la protection du  Seigneur. Mais ne délirons pas. Renforçons plutôt notre foi en Dieu et nos croyances respectives.

Pas un jour sur terre sans prier de bonheur pour mon voisin.

Armons-nous de cette sagesse si nous voulons obtenir de l’unique approbateur sa grâce incommensurable. Dieu, qui est l’unique Créateur et seul de notre destin décide de tout. Il est le seul planificateur et détient Tout Pouvoir sur nous les mortels. Donc nous lui appartenons et nous retournons à Lui, sans que nous sachions quand et comment. Pour dire que tous les actes posés, toutes les prêches, toutes les déclarations, ou autres fastes entendus ou vus durant la commémoration de la naissance du sceau des prophètes (PSL) relèvent de la mondanité, car dépassant parfois les limites de ce qui est recommandé par le Miséricordieux. Nous n’avons pas besoin d’illustrations, pour étayer ce constat de faits. Chacun en sa propre lecture et son propre vécu.

Dans ce numéro, nous voulons tout simplement parler très brièvement de l’après Maouloud, qui sera dominé par la tenue d’élections législatives. En clair, le 17 novembre prochain, l’assemblée Nationale devra accueillir de nouveaux députés. A ce stade, seul le bon Dieu sait qui fera partie de la quinzième législature. Même s’il ne l’a pas inscrit dans son agenda, qui nous dit qu’il ne va pas figurer parmi les futurs honorables députés. Comme il n’avait pas projeté de créer un site de référence, il ne doit se perdre en progéniture. Il est aussi méritant que ce gibier foudroyé par le lion, après une rude bataille. Mais le lion aura une désagréable surprise dont il se souviendra à jamais, lorsque le dragon de Komodo surgit de nulle part, lui arrachera de ses griffes, sa proie qu’il tenait pour festin. Sa désillusion est touchante. Dans le champ politique elle est pire. Voilà pourquoi l’adversité y est infernale. Ce qui m’amène à me poser une      question que vous vous posez certainement.

Le Sénégal retrouvera-t-il le même élan unitaire et solidaire qui a marqué la célébration du Maouloud 2024?

Au vu de l’ébullition du landerneau politique qui se dessine avec les prochaines législatives, nous sommes bien en droit de nous poser cette question. Notre vœu le plus cher est que ces prochaines joutes électorales, se déroulent dans le calme et dans la sérénité pour le triomphe de la démocratie sénégalaise, qui nous a procurés trois alternances politiques et pacifiques au sommet de l’Etat. Le Sénégal sort d’un Maouloud unifié et partout à travers le pays, (en dehors de quelques hors champs) les louanges dédiées à la meilleure des naissances ont été distillées. Prenant ainsi le prophète Mohamed (PSL) comme l’unique référence pour orienter nos actions de  bienfaisance ou humanitaires, de renforcer notre cohésion sociale, alors nous nous devons de nous comporter en bons croyants qui ne s’offrent rien de leur propre gré. C’est une prérogative de Dieu.

Fraîchement armés des prières du Maouloud 2024, nous devons envisager ces élections avec beaucoup de sérénité et de confiance en soi. Dans une compétition tout le monde ne peut pas gagner en même temps. C’est le bon Dieu qui fait son tri à partir d’une sélection donnée. Alors ne  gâchons pas ces merveilles divines qui se sont répandues dans notre pays durant le sublime mois de septembre, qui a consacré la venue au monde du prince de l’islam. Partons dans ces élections ayant en bandoulière, un Sénégal couvert et protégé par la Créateur. Un pays qui sera toujours envié de par ses croyances prouvées et pratiquées, de par son hospitalité mais aussi et surtout de par la générosité de ses filles et fils, qui finissent toujours par se tendre une main fraternelle, symbole du vivre ensemble dans le respect des convictions de l’autre. Cela vaut plus qu’une place de député. Nous devons y veiller.

Ancien chef de département RTS.