Sans permission/TFC ne doit pas être l’héritier égaré. (Par Cheikh Fall journaliste).

Football. Sans permission. TFC ne doit pas être l’héritier égaré. Par Cheikh Fall journaliste.

Née des cendres du COT et de l’AS Thiés, Thiès football club (TFC) ne doit pas être l’héritier égaré. Absolument non! Et je m’adresse, sans permission, à mon frère et ami Pape Ibrahima Diop, qui peut aujourd’hui se glorifier de tous les titres au sein de ce club, qui est une légende. Quand, comme il m’arrive de le faire quotidiennement, j’ai fini de parcourir les publications et autres post de notre site de référence, je me suis intéressé au point de presse du président Pape Ibrahima Diop, ci-devant membre fondateur de Thiès football club, qui s’exprimait au nom du collectif pour une gestion orthodoxe du club.

Une sortie que je perçois comme une alerte venue d’un homme qui a tout donné à ce club, pour ne pas dire au football thiessois tout court. J’ai pris le temps nécessaire de l’écouter et même de réécouter ses propos qui sonnent comme un désespéré encerclé en pleine savane. Un homme, qui assiste impuissant à la mort programmée d’un club qu’il a aidé à émerger ou bien à se frayer un passage dans la galerie du sport sénégalais.

Pape Ibrahima Diop a dit ce qui le chagrine. Il a exposé ses raisons. Il a interrogé les textes et règles qui régissent le fonctionnement des associations de droit privé au Sénégal. De toute la narration de l’infatigable Pape Ibrahima Diop, je retiens son amour pour le club et sa passion pour le sport. Durs peuvent paraître ses propos, mais au fond, ça s’arrête aux déclarations d’intention. L’exercice était juste d’alerter et de vider son cœur de ce qui l’étouffait. Du haut du point de presse, on a remarqué un Pape Ibrahima Diop plein d’énergie et maîtrisant parfaitement son sujet.

C’est le monsieur des textes et défenseur des règles établies. Toute cette image et toute cette lecture attentive, m’ont poussé à rédiger ces lignes, dans un seul souci et pour un seul objectif. De demander à mon ami et frère, pour qui j’ai beaucoup d’estime et avec qui j’ai partagé l’espace professionnel, pour avoir le privilège de couvrir des activités à l’ENSA comme à l’université de Thiès, sous l’aile protectrice de l’éminent professeur Pape Ibrahima Samb, un service. Celui de redevenir l’homme discret qu’il a toujours été. Travaillant bien et utile. Sans tambours ni trompette. Parce qu’il n’a plus rien à prouver. Mon cher Pape, TFC doit t’honorer à vie. Ton cursus, ton parcours et ton mérite vous prédisposent à cette fonction honorifique. L’avenir fera le reste.

Mon cher Pape Ibrahima Diop, Sans vous bercer dans la belle épopée du COT en passant par l’ASC Thiès  et aujourd’hui Thiès football club, grâce une fusion dont l’objectif était d’augmenter les performances et de rassembler le football ou la grande partie du football thiessois, je voudrais évoquer en les saluant, les mémoires de vos illustres devanciers et pionniers du club. Les présidents Ibrahima Diéne dit Ibou,  Babacar Dieng, Talla Dieng, le technicien Lucien Preira pour ne citer que ceux-là, sont partis avec le devoir accompli et avaient été animés de la même ambition. Faire triompher le football thiessois et particulièrement TFC, en remportant des titres et des trophées. Hélas, ils nous ont quittés. Ne faites pas moins qu’eux. Œuvrer pour ne pas rendre leur sacrifice vain. La division, la mésentente ne riment à rien. Je sais que vous avez les capacités de dépassement et l’énergie de pardonner. Je vous demande solennellement de reconsidérer votre position et de laisser place à la médiation de bonnes volontés. La saison vient de commencer, faites amende honorable et accorder à l’actuelle équipe un sursis, pour éviter d’être à l’origine de tout prétexte de mauvais résultats ou de perturbation.

Le championnat est une épreuve de longue haleine et gare au moindre faux pas. De toute façon, la vérité est de ton côté. Tout mandant arrivé à terme, doit être renouvelé. A ce niveau, le landerneau politique est à féliciter. C’est une    constante qu’il a le droit de revendiquer. Nos associations sportives comme  culturelles, doivent obéir aux lois qui les régissent. Le Décret 76 040 DU 16 JAN 1976 fixant les obligations particulières auxquelles sont soumises les associations à but d’éducation populaire et sportive ainsi que les associations à caractère culturel, est à vulgariser pour aider à une meilleure compréhension.

Mais le décret ne fixe pas les modalités pratiques et spécifiques d’administration et de fonctionnement de chaque Association. Ce sont plutôt les statuts et règlement intérieur, qui définissent ces règles, qui en général si cela ne dépasse 5 ans. Sur ce point je suis d’accord avec toi Ibrahima. Mais est-ce que cela vaut la peine de torpiller toute une passion. Je ne le crois.

Par contre, ce que je crois dur comme fer, c’est le vœu fort que tu as exprimé. Celui d’œuvrer pour la refonte du club. Engager les chantiers brûlants de la refonte du club pour le remettre sur une pente ascendante, est le seul combat qui vaille. Tout le reste, vous embrouille et ce n’est pas cet intellectuel et fonctionnaire émérite, qui a fait ses preuves dans la haute administration sénégalaise, qui me dira non.

Sportivement vôtre.

Ancien chef de département RTS.