Le Parc Eolien promeut le développement des chaînes de valeur agricoles dans la commune de Taïba Ndiaye

CREATION D’EMPLOIS ET DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES

Le PETN promeut le développement des chaînes de valeur agricoles dans la commune de Taiba Ndiaye

Niché dans la commune de Taïba Ndiaye, département de Tivaouane, le Parc Eolien de Taïba Ndiaye (PETN), est une unité de production d’énergie éolienne d’une capacité totale de 151,8MW. Dans le cadre de sa politique environnementale et sociale, le PETN a établi un plan d’investissement conjoint (2022-2026), dont l’un des projets phares est le projet de développement des chaînes de valeurs agricoles de la commune de Taiba Ndiaye.

Ce projet vise à contribuer de manière significative au développement socio-économique de la municipalité de Taiba Ndiaye en exploitant le potentiel productif des terres. L’approche du projet, centrée sur les sociétés de coopératives agricoles, appuie la structuration des chaines de valeurs agricoles dans la commune. A travers cette approche globale et holistique ,en parfaite adéquation avec les orientations des nouveaux gouvernants en matière de politique agricole( la promotion des sociétés coopératives), le Parc entend intervenir sur tous les maillons des chaînes de valeur ciblées (horticulture et grande culture), de la production à la commercialisation, en passant par le stockage et la transformation.

Le projet phare de développement des chaînes de valeur agricoles est initié depuis bientôt trois années, après qu’un groupe de travail a été mis en place, comprenant toutes les parties prenantes. Ce même groupe de travail a aussi fait émerger l’idée de pôles agricoles à l’échelle de la commune, 5 pôles agricoles ont été installés, chacun épousant les contours spécifiques.  Il s’agit de la zone centre, la zone des Niayes, la zone industrielle, celle des 5 villages et la zone des 8 villages. Depuis sa mise en oeuvre, plusieurs résultats non négligeables ont été réalisés. En effet, le projet est articulé autour de deux composantes à savoir aménagement des infrastructures d’irrigation et appui au développement des chaînes de valeur agricoles.

Dans la première nommée, des efforts colossales ont été consentis par la Parc, aux fins d’amener les exploitants agricoles cibles du projet vers la maitrise de l’eau. A cet effet, on dénombre pas moins de 46 exploitations agricoles ayant l’objet de modernisation grâce aux dotations du PARC en équipements d’exhaure (mini forage, matériels goutte à goutte, entre autres). Cet important investissement social commence à porter ses fruits.

Nogoye Ndiaye, une femme vulnérable, sans aucune source de revenus, s’est retrouvée grâce à l’appui du parc, avec un point d’eau et un système de pompage, et aujourd’hui au-delà de sa situation économique personnelle, elle a pu créer un emploi. « Sans eau, rien ne peut se faire dans le domaine maraîcher, qui est pourtant un secteur porteur, stratégique dans le processus de développement local. Le parc l’a bien compris en mettant à notre disposition des points d’eau équipés. Et au-delà de ma situation personnelle, j’emploi un ouvrier agricole qui tire bien son épingle du jeu ». Diadji Ndiaye de Thiéno Ndiaye exprime la même réaction. Trouvé de plain-pied dans l’arrosage de son exploitation, il révèle que la parcelle n’était utilisée que pendant la saison des pluies, avec la mono culture de l’arachide. Mais aujourd’hui grâce au parc, un changement systémique s’est opéré. En effet l’eau coule à flots et le périmètre est vivant. Il souligne d’ailleurs que cette année, les projections de récolte sont satisfaisantes, ce qui va économiquement impacter toute une famille. Dans son périmètre maraîcher de 2 ha, avec des plants de choux, de carottes et de piment qui se comportent à merveille, Makane Ndiaye de Keur Assane Ndiaye explique que c’est son contact avec le parc, qui a changé qualitativement sa vie, en résolvant tous ses problèmes, surtout à travers la mise à disposition d’un point d’eau, qui joue un double rôle. En effet, au-delà de l’exploitation maraîchère, le point d’eau sert également à l’approvisionnement en eau des ménages. Dame Guèye de Baïty Guèye, avec ses 2 ha de piment et de tomates en plein développement, laisse aussi libre

cours à une grande satisfaction, en attendant le second semi qui portera sur l’oignon et la pomme de terre. Pour ce qui concerne la deuxième composante d’appui au développement des chaines de valeur agricoles, le Parc a joué un rôle déterminent dans le renforcement de la dynamique organisationnel des exploitants agricoles de la commune de Taiba Ndiaye, par la création de 04 sociétés coopératives agricoles. Ces dernières bien structurées, sont aujourd’hui très actives. Ces coopératives servent de réceptacles à toutes les initiatives du parc à l’attention des cibles du projet. Le renforcement de capacités des bénéficiaires, occupe une prépondérante dans la composante chaine de valeur. Un plan de formations qui épouse parfaitement les besoins en renforcement de capacités des acteurs ciblés, est mis œuvre. Compte tenu du nombre important d’adhérents dans chaque coopérative, une approche d’intervention directe ne saurait être efficient en ce qui concerne le renforcement de capacités des exploitants agricoles dans le cadre du projet. C’est pourquoi le Parc a mis en place un mécanisme d’accompagnement des producteurs, porté par des mentors.

Ces derniers sont formés à travers des formations de base qu’ils démultiplient auprès de leurs pairs, par l’entremise de formation en cascade. Ces formations pertinentes qui mobilisent en moyenne 170 exploitants agricoles par séance, sont identifiées de façon à inscrire les cibles dans une logique entrepreneuriale. Elles vont sans doute faciliter l’amélioration de leurs compétences techniques, le renforcement des compétences en gestion et en entrepreneuriat, l’adoption des innovations technologiques agricoles, le renforcement des relations dans les chaînes de valeur, la promotion de la durabilité et de la résilience, la Création d’opportunités économiques inclusives ainsi que la facilitation de l’accès aux marchés. S’agissant de l’accès des exploitants agricoles aux intrants de qualité, le parc a octroyé une subvention de 52 000 000 FCFA en semences et engrais aux 05 coopératives encadrées, sur les deux dernières de production horticole. Par cette subvention, le Parc cherche à doter aux coopératives, un fonds de roulement pour in fine les positionner comme des fournisseurs de services agricoles à leurs membres. Parallèlement au système de subvention, le parc travaille à mettre en relation les bénéficiaires aux fournisseurs d’intrants de production de qualité. Cette mise en relation s’étend aussi aux institutions financières, aux fournisseurs d’équipements agricoles et aux agrégateurs de produits agricoles, entre autres.