Le 22 avril 2012, l’actualité nationale était agitée par un double meurtre survenu à Keur Samb laobé, dans le département. Le mis en cause n’était autre que Ceik Béthio Thioune et ses thiantacounes. La machine judiciaire s’est alors vite emballée, ce qui s’était traduit par l’arrestation du guide Cheikh Béthio Thioune et de 20 de ses disciples. Mais depuis lors, si le guide a bénéficié d’une liberté provisoire, les thiantacounes sont toujours pensionnaire de la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Thiès. Et c’est justement pour protester contre cette longue détention qui a duré aujourd’hui 6 ans et 2 mois que 16 thiantacounes ont entamé aujourd’hui à minuit une grève de la faim. Selon nos sources, ils menacent de corser de lutte, n’excluant pas un suicide collectif, si rien n’est fait dans les 72 heures. Les thiantacounes ne sont pas à leur coup d’essai car le 6 avril dernier, ils avaient également entamé une grève de la faim et il avait fallu des négociations pour les faire revenir à de meilleurs sentiments. Mais nos sources révèlent que les thiantacounes ont estimé que la mise en œuvre des points d’accord n’est pas effective et c’est pourquoi, ils ont décidé de reprendre la lutte. Pour rappel, les tristes évènements de Médinatoul Salam avaient eu lieu le 22 avril 2012 et marqués la mort de deux « thiantacounes », en l’occurrence Bara Sow et Ababacar Diagne. Une douloureuse affaire qui avait fait couler beaucoup d’encre, de salive et de larmes et marquée également par l’arrestation d’un guide religieux, en l’occurrence Cheikh Béthio Thioune et 20 de ses disciples. Après leur arrestation le 23 avril et leur garde à vue à la section de recherches de la compagnie de gendarmerie de Thiès pour les besoins de l’enquête préliminaire, ils avaient été déférés au parquet de Thiès où le Procureur de la République près le Tribunal Régional leur avait décerné des mandats de dépôt le 26 Avril. Dans le lot des 20 proches de Ceikh Bétio Tioune, les 6 étaient inculpés pour association de malfaiteurs, recel de cadavre, inhumation sans autorisation et non dénonciation de crime tandis que les 14 autres l’avaient été pour les mêmes chefs mais aussi pour meurtre et actes de barbarie. Pendant ce temps, il était reproché à leur guide, la complicité d’homicide volontaire, la détention d’arme sans autorisation, le recel de cadavre, l’inhumation sans autorisation administrative, l’association de malfaiteurs
Mbaye SAMB (l’AS)