Assane Guèye, le présumé meurtrier de Marième Diagne a été déféré hier au parquet du Tribunal de Grande Instance de Thiès sous le chef d’inculpation de meurtre avec préméditation, coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort. Selon nos sources, l’ouverture d’une information judiciaire a été demandée par le Parquet et le présumé tueur, qui a bénéficié d’un retour de parquet, fera face au Doyen des Juges aujourd’hui. Ainsi, après plusieurs passées au Tribunal de Grande Instance de Thiès, Assane Guèye a finalement bénéficié d’un retour de parquet, qui l’a conduit au poste de police de Nguinth où il va passer encore la nuit.
Force est de constater que l’affaire est traitée minutieusement, à la dimension de la gravités des faits et c’est pourquoi, le supposé bourreau a fait l’objet de 95 heures de garde à vue au poste de police de Nguinth, selon nos sources. L’enquête s’est traduite par l’élaboration d’un rapport de synthèse, accompagné des résultats d’autopsie et du rapport établi par la police scientifique suite à sa descente sur la scène de crime, pour opérer des prélèvements qui ont été minutieusement analysés. D’ailleurs les mêmes sources indiquent que le tout est confiné dans un album photographique, qui constitue ainsi l’un des éléments clés qui accablent le présumé meurtrier.
Assane guèye sera certainement de nouveau au Tribunal de Grande Instance de Thiès pour un second face à face avec le doyen des juges et au terme d’un tel exercice, et au vu des lourdes charges qui pèsent sur lui, il devrait rejoindre ensuite la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Thiès, pour y passer sa première nuit carcéral, qui lui permettra de mieux méditer sur son sort, le parquet ayant déjà requis le mandat de dépôt. A rappeler que c’est le samedi dernier que, Marième Diagne a été atrocement tuée à coups de couteau dans sa chambre, aux environs de 14 heures. Sorti de la maison à la même minute en courant, avec un couteau ruisselant de sang, Assane Guèye a été pris en chasse et interpellé par des conducteurs de jakarata et il a aussitôt reconnu avoir tué la fille de 25 ans, mariée et qui portait un fœtus.
CHEIKH FAYE EPOUX DE FEUE MARIEME DIAGNE
« Je suis dégoûté, n’eût été ma mère, je ne reviendrai plus au Sénégal »
Pour la première depuis les évènements, Cheikh Faye le mari de la défunte Marième Diagne s’est confié à Ndoye Base dans sa chaîne officielle. « Depuis le début de cette affaire, je n’ai encore parlé à aucun journaliste » affirme-t-il d’emblée, avant de lâcher, « je suis dégoûté, n’eût été ma mère, je ne reviendrai plus au Sénégal. Je vais bientôt rentrer, pour aller solliciter les services d’un psychologues, car la peine est énorme ».
Il ajoute, « les faits sont suffisamment graves et l’auteur mérite que les clés de sa cellule de prison soient jetées en mer, après qu’il y est bien enfermé. Sous d’autres cieux d’ailleurs, ce serait sans conteste la peine de mort ». Selon lui, il a vécu en direct la mort de son épouse en état de grossesse car au moment des faits, il l’avait au téléphone. Il explique, « ce jour-là, j’étais au téléphone avec Marième pratiquement de 7 heures à 14 heures. Elle m’a annoncé à un moment donné l’arrivée de Assane Guèye dans la maison, accompagné d’un Imam, pour venir demander pardon. Elle me rendait en détail et c’est ainsi qu’elle m’a dit à un moment donné que sa mère était en train de les raccompagner. Mais à ce moment que j’ai commencé à entendre le bruit et les cris stridents de Marième. C’est à la minute suivante que sa mère m’a annoncé la mort de sa fille ».
Selon Ibrahima Faye bras droit de Cheikh Faye, contrairement à ce qui est raconté, Marième ne devait rien à Assane Guèye et d’ailleurs, il n’a jamais pu montrer la moindre preuve et il annonçait même des montants contradictoires. D’après lui, Marième n’avait eu de problème d’argent et Cheikh Faye renchérit, « j’ai perdu mon épouse, mais si l’existence de la dette était prouvée à cet instant, je n’hésiterais pas à payer quelque soit le montant »
Mbaye SAMB (L’AS)