Toutes les titrailles convergent vers ce seul mot. Ce dimanche 17 novembre 2024 est donc un autre jour de vote au Sénégal. Avec la seule particularité qu’il s’agit d’élections anticipées. C’est le renouvellement de l’assemblée nationale. Le peuple sénégalais souverain, va choisir165 députés qui vont le représenter à l’hémicycle de la deuxième institution du pays. Leur rôle, une fois élu, est de défendre auprès du pouvoir exécutif, les intérêts des populations. De parler pour elles. De contrôler l’action du gouvernement. De voter et de proposer des lois dans l’intérêt exclusif du peuple. De se mettre toujours à l’écoute de ses mandants.
Vu sous cet angle, personne ne conteste de l’utilité du député. Mais dans la pratique nous assistons à une autre pratique de la fonction de Député. Il l’exerce en fonction de son appartenance politique ou bien en fonction de la posture de celui qui l’a investi sur une liste. Le député pense toujours redevable à son mentor, pour ne pas dire à la personne qui est à l’origine de son élection. A ce stade il sera difficile de changer l’ordre des choses. Le peuple attendra longtemps pour que cet ordre soit changé. Quoi qu’il en soit nous irons aux urnes pour choisir et éliminer. D’ailleurs quel est le critère fondamental qui guide notre choix. Je n’en ai aucune idée, car souvent, nous votons par sentiment, par accointance, par affinité par vengeance, que sais-je encore.
Mais il n’est pas établi que l’on vote par conviction. Parce tel ou tel programme nous agrée. Parce que tel discours nous a emballés. Parce que tel contenu est rassurant, nous votons. Que non ! Il paraît que c’est beaucoup plus compliqué. Compliqué ou pas compliqué, les urnes vont choisir parmi les quarante une listes de candidats en lice. Si c’est sur la base des discours servis tout au long de la campagne, c’est peine perdue, car le choix ne sera pas basé sur leur pertinence.
Des discours du genre si vous m’élisez, je vais construire des routes, je vous amène l’électricité, l’eau, les prix des denrées vont baisser. Un député a-t-il ce pouvoir, cette puissance. Donc comment tenir de telles promesses et tant d’autres, qui relèvent exclusivement de la puissance publique, donc de l’exécutif, alors que le député détient le pouvoir législatif. Sur un autre registre on a entendu des propos discourtois, des invectives qui renvoient au combat de personnes et non d’idée.
En somme, si nous devons nous baser sur les discours, les promesses et les propos assez durs, notre choix sera difficile. Mais nous le ferons ce choix. Dans le secret des urnes. C’est pourquoi nous ne pouvons pas dire que le meilleur gagne, comme si c’était en football, dans l’arène de la lutte ou encore sur les rings de la boxe. Ici c’est en politique, c’est pourquoi, nous disons que le plus chanceux, l’emporte et la démocratie vivra comme elle a vécu sans anicroche, depuis que l’on vote au Sénégal. Aux urnes et faisons de ce dimanche 17 novembre 2024, un autre jour des plus merveilleux sur le sol sénégalais.
Ancien Chef de Département RTS.