La Maison d’arrêt et de correction de Diourbel est une nouvelle fois sous les projecteurs. Après le décès du prisonnier Papa Diagne il y a deux mois, elle vient d’être le théâtre de la mort d’un détenu du nom de Moustapha Guèye. En attendant les résultats de l’autopsie annoncée par le procureur Omar Guèye, la récurrence de ces disparitions suscite moult interrogations.
Après le sexagénaire Papa Diagne qui est mort, d’après l’autopsie, d’un infarctus du myocarde (c’est une nécrose d’une partie du muscle cardiaque secondaire due à un défaut d’apport sanguin dans le cadre de la maladie coronarienne), c’est le détenu Moustapha Guèye qui a été retrouvé sans vie.
La quarantaine, le défunt purgeait une peine d’emprisonnement de trois mois pour usage et détention de cannabis. C’est le 26 octobre prochain que Moustapha Guèye devait recouvrer la liberté. Seulement, il a été emporté par la grande faucheuse. Les circonstances de sa disparitions restent inconnues pour le moment. Les services du procureur près du Tribunal de Grande Instance de Diourbel, de même que les responsables de la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel refusent de se prononcer sur les causes de la mort du jeune. Si d’après certaines sources, Moustapha Guèye a subi des sévices corporels de la part des gardes pénitentiaires parce qu’il refusait de s’alimenter, d’autres évoquent la thèse d’une mort naturelle.
Au même moment, des sources proches de la prison soutiennent que le détenu était souffrant depuis quelques semaines. Quoi qu’il en soit, le procureur Omar Guèye a annoncé qu’une autopsie sera pratiquée la semaine prochaine pour en savoir davantage sur les causes exactes de ce décès. Ainsi, la famille du défunt devra patienter avant d’obtenir la dépouille pour les besoins de l’inhumation.
Source l’AS