« Cleaning day »ou « bisub set-setal »: pour deux coups d’essai, ce n’est pas encore un coup de maître !
Dans le souci de mettre en pratique le programme zéro déchet figurant, avec les programmes zéro bidonville et villes créatives, dans les trois programmes prioritaires de son Excellence le Président Macky SALL, le premier samedi de chaque mois est consacré au nettoiement des villes et des quartiers sur toute l’étendue du territoire national. Ce samedi 01er février a vu l’organisation de la deuxième opération, après celle organisée le samedi 04 janvier 2020.
L’initiative en soi est très noble.
En effet, l’assainissement du cadre de vie est indispensable à la bonne santé des populations.
Cette bonne santé favorise la productivité qui, à son tour, induit la croissance et donc l’amélioration des conditions de vie et d’existence de nos populations, si tant est qu’elle est inclusive.Toutefois la mise en œuvre, si on n’y prend garde, pourrait être biaisée.
En effet, on constate pour le regretter la place prépondérante que prennent les autorités politiques ( ministres et directeurs généraux) dans cette opération qui doit aller au-delà du charme politique et épouser les contours d’une activité entièrement prise en charge par les populations locales.
Pour ce faire, il est impératif, dans le cadre d’une démarche participative et inclusive, de placer les populations locales au cœur du processus pour avoir leur totale adhésion au projet.
Ainsi, devrait-on plutôt travailler à asseoir un bon marketing social qui aurait comme déclic, l’éveil des consciences préalable à tout changement de comportement.
La finalité n’est rien d’autre que de parvenir à faire en sorte que chaque Sénégalais éprouve du bien en nettoyant sa maison et ses alentours et à ne pas jeter des ordures dans la rue.
Pour aboutir à des résultats probants, il demeure constant, même si l’initiative est locale, que l’Etat doit accompagner les communes en leur octroyant le matériel nécessaire : pelles, brouettes, balais, râteaux, poubelles conventionnelles et camions de ramassage d’ordures.
Il faut également accompagner par un bon plan de communication en vue de sensibiliser les populations sur la nécessité de prendre en charge, eux-mêmes, leur cadre de vie.
En somme, la propreté n’est pas l’affaire d’un jour mais de TOUS LES JOURS, aussi n’est -elle l’apanage d’un quelconque citoyen, ministre, directeur général, maire ou autres politiques mais de TOUS LES CITOYENS.
Elle se traduit par des actes concrets qui s’inscrivent durablement dans l’espace et le temps.
« La propreté fait partie de la foi. » disait le prophète Mohammed ( PSL).
Fait à Thiès le 01er février 2020
El Hadji Abdou WADE dit Mara.