Il est curieux de voir des organisations de la société civile souvent autoproclamées et qui changent de posture au gré des circonstances monter tapageusement au créneau pour tenter vaille que vaille d’arracher du président Macky Sall une déclaration urbi et orbi de non candidature aux prochaines élections présidentielles de 2024.
Le fondement de cette requête ne tenant ni au droit ni à la constitution selon eux mêmes ne relèverait en définitive de guerre lasse que d’une simple exigence morale et de bonne conduite qui commanderait le respect de la parole donnée et des engagements souscrits .
Des lors la problématique du troisième mandat change de paradigme et l’illégalité constitutionnelle qui en était l’essence portée en bandoulière depuis toujours dans les fora et rassemblements politiques de l’opposition pour rejeter sans retenue et sans réserve ce qu’ils qualifient d’incongruité dialectique grosse de toutes les dérives et de tous les dangers s’évapore.
Il appert aussi que les arguments jusqu’ici soutenus pour pourfendre ce qu’ils n’ont eu de cesse de stigmatiser de troisième mandat disparaissent parce que devenu sans objet.Que reste t il enfin pour assouvir le secret désir des challengers ou outsiders de vaincre sans péril par un jet d’éponge anticipé leur balisant un boulevard d’accès à l’objectif visé mais inavoué ? L’instrumentalisation de la peur est bien connu des régimes totalitaires mais ne sied point dans les grandes démocraties ou la prégnance des institutions sur les hommes et les organisations sociales permet de prévenir toute dérive et de réguler sans anicroche le fonctionnement de la société .
L’outrecuidante conduisant à enjoindre au président macky sall de choisir la paix sociale plutôt que le troisième mandat comme si l’un était lié à l’autre par un abandon volontaire systématique et prématuré de toute volonté élective est à la fois un aveu d’impuissance d’objection de conscience inacceptable mais plus grave encore d’incitations à peine larvée le cas échéant à soulèvement et troubles populaires.
Arrêtons donc de brandir de tels arguments apocalyptiques annonciateurs d’un big bang virtuel et destructeur cessons de laisser entrevoir ces machins comme si nos institutions n’étaient pas assez fortes pour les endiguer et assurer à notre pays la sécurité nécessaire à la poursuite de son épanouissement.La gestion d’un pays est incompatible avec la peur et l’émotion. Elle ne saurait non plus fléchir sous la menace ni le chantage .
Laissons au président macky Sall des lors que l’on s’accorde tous sur la parfaite légalité constitutionnelle de son éventuelle candidature le soin en accord avec sa conscience et en symbiose avec son parti et ses alliés de prendre dans l’intérêt du pays la décision qui sied.Laissons surtout au peuple sénégalais dans sa globalité l’entièreté et l’exclusivité de son choix .
Ousseynou keita Parti socialiste