Gestion de l’environnement et du changement climat, les grands chantiers du Parc Eolien de Taïba Ndiaye

La gestion de l’environnement et la prise en compte des questions liées au changement climatique sont prises très au sérieux par le Parc Eolien de Taïba Ndiaye (PETN). C’est ainsi que des stratégies sont mises en branle, pour minorer tous les impacts négatifs.

Des moyens d’atténuation du changement climatique sont mis en œuvre, par le biais notamment de la fourniture d’énergie non renouvelable. Dans le cadre du programme de lutte contre ces changements climatiques, le Parc a réalisé l’aménagement d’un champ solaire de 80 kw dans le village de Taïba Ndiaye. Le système est désormais pleinement opérationnel et offre une alternative moderne et durable à l’alimentation en eau potable de la municipalité.

Ce réseau permet d’alimenter les pompes solaires pour les deux forages de Taïba Ndiaye, dont l’un était préalablement connecté au réseau Sénélec et l’autre au diesel, mais aussi dans le volet agricole pour l’irrigation, mais aussi, des unités de transformation céréalière. Pour les exploitations maraîchères, il s’agit d’un programme de remplacement de pompes diesels, par un système d’irrigation photovoltaïque. Et dans ce cadre, 38 exploitations maraîchères de la vallée de Keur Madiagne ont bénéficié du remplacement des pompes diesels par un système de pompage photovoltaïque. Ainsi, les coûts d’exploitation considérablement réduits, permettent à la communauté de réaliser des économies indispensables, ce qui favorise la résilience climatique, dans une région du Sénégal où la pénurie d’eau est de plus en plus problématique. Cette stratégie entre dans le cadre global d’un programme de dé-carbonisation, pour la réduction de l’émission de gaz à effet de serre.

UN PLAN DE GESTION DES DECHETS ET DE PROTECTION DES OISEAUX

La gestion des ordures ménagères est aussi une préoccupation majeure pour le Parc. Pour la prendre en charge avec efficience, comme l’indiquent les premiers résultats de la phase test, une convention tripartite entre le Parc Eolien de Taïba Ndiaye partenaire financier, la mairie et l’Unité de coordination et de Gestion (UCG). C’est pour procéder à la collecte et au traitement des déchets solides dans les 35 villages de la commune.

« Avant le début de son exploitation, le Parc s’est intéressé au développement local et a toujours posé des actes significatifs dans ce sens. C’est ce sillage qu’il a lancé la stratégie de gestion des déchets dans le périmètre communal, après avoir bien ficelé les besoins prioritaires de la zone, sur la base d’une approche inclusive. Dès lors, il a lancé le marché dans ce sens et en tant qu’entreprise locale, nous avons postulé et gagné. Avant même l’installation du projet, des opérations de mécanisation ont été menées durant une semaine, consistant à évacuer les décharges sauvages pour préparer le terrain, ce qui a permis de dégager plus de 2.000 tonnes d’ordures », renseigne Abdoulaye Dia Coordonnateur de l’entreprise opératrice chargé de la gestion des déchets dans la commune de Taïba Ndiaye. Il indique que le Parc a construit les Points de Regroupement Normalisé (PNR) et équipé en matériel l’entreprise opératrice, qui s’est chargé du recrutement du personnel et de la gestion en tant que telle.

Dans la phase test et après 4 mois d’exécution, 15 points ont été implantés dans 7 localités de la commune et il est prévu une extension avec 11 autres points soit globalement 26 points, avec la possibilité d’ajouter 5 autres points d’ici le mois de juin prochain. Les ménages se départissent des ordures en les déposant au niveau des points et l’UCG déploie une ou deux fois par semaine, des opérations de levée, pour une évacuation vers la décharge autorisée de Tivaouane. Selon Abdoulaye Dia, les 4 mois d’exécution ont déjà permis de lever plus de 3.000 tonnes d’ordures.

 L’un des impacts potentiels du Parc Eolien, c’est aussi celui sur les oiseaux en terme de mortalité. Une équipe de 6 jeunes ont été déployés et qui se charge du suivi de la mortalité des oiseaux et il s’agit de faire en sorte qu’elle soit réduite au strict minimum. Même s’il est vrai qu’il y a de la mortalité, il n’y a pas une espèce véritablement en danger. Mais sa posture d’entreprise responsable lui exige de mettre en place des mécanismes, pour gérer toutes les externalités négatives liées à l’exploitation. Pour Mamadou Lamine Mbaye chargé du secteur de la recherche de carcasses, dans le cadre de la protection de la biodiversité, il s’agit en vérité de la protection des oiseaux, qui peuvent atterrir dangereusement sur les turbines. Un recensement exhaustif a été fait, dans l’objectif de mettre en place une véritable stratégie de protection, pour réduire le taux de mortalité à des proportions suffisamment négligeables. C’est ainsi que des signalisations sont montées sur les turbines pour alerter les oiseaux dès qu’ils se rapprochent.

C’est dire à ses yeux, que dans le cadre de la protection de l’environnement, les oiseaux sont largement pris en compte. La stratégie esrt déroulée chaque vendredi de 6 heures à 10 heures, dans les 5 axes. Il s’agit d’une inspection minutieuse, pour faire l’état des lieux de tout ce qui peut nuire les périmètres et venant du Parc Eolien, pour aussitôt mettre en branle des solutions. Cette approche permet également d’établir un rapport faisant état du taux de mortalité observé pendant le mois

UN PROJET DE REBOISEMENT A GRANDE ECHELLE

Le Parc déroule également un projet de reboisement à grande échelle, avec l’ambition de reboiser l’ensemble des 32 km de pistes aménagés par le projet dont à ce jour, 15 km ont été réalisés, avec 4.000 arbres déjà plantés. Dans le cadre de la phase de construction, au total 4.000 arbres avaient été élagués et aujourd’hui donc le même nombre a déjà été planté et à terme, au moins 6.000 seront plantés dans les deux axes.

Pour Talla  Ndiaye du GIE Almakhtoum de 12 personnes, chargée de la plantation et de l’entretien des plants, « il faut rendre hommage au Parc, d’avoir mis un focus sur la préservation de l’environnement et notamment la restauration des espèces ». Selon lui, « planter des arbres, c’est en même temps s’occuper de la société, car c’est impossible pour l’homme de mener une vie sans les arbres ».