*Communiqué*
*du Conseil Sénégalais des femmes antenne départementale Thiès.*
Depuis un certain temps on constate une hausse des violences faites aux femmes et basées sur le genre au Sénégal.
Pour rappel, la violence est un fléau universel qui détruit le tissu social et menace la vie, la santé et la prospérité de tous.
Cette violence concerne autant les pays pauvres que les pays riches. Elle intervient particulièrement en période de crise économique comme c’est le cas en cette période de pandémie au Coronavirus où l’économie mondiale est plombée.
Au Sénégal, il ne se passe pas un mois ou une semaine sans qu’une femme ne soit tuée dans des conditions atroces, qu’au moins dix femmes ne soient victimes de viols ou de barbarie.
En témoigne, les séries de meurtres constatées dernièrement: de Binta camara à Tamba en passant par les victimes de Thiès. La liste est loin d’être exhaustive. Officiellement, 16 femmes ont été tuées en 2019 et 05 crimes odieux ont été pèrpetrés sur des femmes à l’entame de l’année 2020. A cela, il faut ajouter les violences physiques verbales et psychologiques. Ce qui se ressent à tous les niveaux, du Sénégalais Lambda aux sphères étatiques.
En témoigne, les récentes attaques sur l’intégrité morale et psychologique de la première dame du Sénégal.
C’est la raison pour laquelle nous invitons le président de la République et les acteurs gouvernementaux et communautaires à redoubler d’efforts et de vigilance afin que la loi n°2004-35 du 8 janvier soit appliquée dans toute sa rigueur et que les mécanismes de promotion et de protection des droits des femmes soient renforcés.
Aussi, il urge de s’appesantir sur la lutte contre les violences basées sur le genre en mettant en œuvre les moyens nécessaires pour une efficacité de ces dits instruments. Il est temps d’aller au delà du sensationnel et du folklore.
Aujourd’hui, changement de paradigme s’impose dans la lutte pour la protection des femmes.
Une stratégie communautaire basée sur la sensibilisation, sur l’éducation et la tolérance devrait être mise en œuvre pour améliorer la situation des personnes vulnérables et plus particulièrement de la femme.
Pour son épanouissement dans une société sans violence ou du moins sans violence exercée sur elle.
On n’est pas féministe mais nous militons pour le respect de la dignité de la personne humaine mais surtout de celle de la femme.
*Presidente Sokhna Khady Sène *