‘’La plus grande urgence aujourd’hui, c’est de soulager les Sénégalais qui souffrent le martyre’’ Boubacar Yatassaye
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‘’La plus grande urgence aujourd’hui, c’est de soulager les Sénégalais qui souffrent le martyre’’ Boubacar Yatassaye

BOUBACAR YATASSAYE, VICE-COORDONNATEUR DE LA COALITION DJONE

‘’La plus grande urgence aujourd’hui, c’est de soulager les Sénégalais qui souffrent le martyre’’

Il y a un an, plus précisément le 5 avril 2024, le Sénégal perdait l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Qu’est-ce que vous avez retenu de votre défunt leader?

Tout d’abord, nous nous inclinons pieusement et solennellement devant sa mémoire. Nous prions pour le repos éternel de son âme. Ce sont de très bons souvenirs que je garde du défunt Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Il fut un très grand homme d’Etat qui a rendu de grands services à son pays. Très cordial et d’une urbanité exquise, il fut également un grand rassembleur et un homme de paix. En outre, c’était un visionnaire, un grand patriote et panafricaniste. Seul le développement du Sénégal l’intéressait.

L’ouvrage qu’il a laissé à la postérité, ‘’Le Lion, le Papillon et l’Abeille’’, mérite d’être vulgarisé partout. Ce livre est à la dimension de l’homme d’Etat qu’il fut. 

Pour tous les services qu’il a rendus à la nation, nous estimons qu’un hommage national posthume doit lui être rendu. L’Etat doit aussi l’immortaliser en baptisant une rue ou une avenue à son nom. Nous pensons sincèrement qu’il le mérite.

Que vous inspire le vote de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie?

Notre forte conviction est que l’APR et le PASTEF s’étaient entendus sur la loi d’amnistie. Ce qui avait même permis de libérer l’actuel président de la République et le Premier ministre qui étaient dans les liens de la détention. Nous demandons l’abrogation totale de la loi d’amnistie. Nous ne voulons pas d’une interprétation. Nous demandons au chef de l’Etat de ne pas promulguer cette loi qui risque de créer plus de problèmes qu’il ne va en régler. Rien ne vaut la stabilité et la cohésion nationales. Nous devons savoir raison garder.

Par rapport à la reddition des comptes, nous adhérons totalement à cet exercice de transparence et de bonne gouvernance. Mais nous estimons qu’il faut promouvoir la médiation pénale. Privilégier le recouvrement des deniers publics détournés. Ceux qui cautionnent des montants qui couvrent le préjudice subi par l’Etat doivent être libérés. Les mandats de dépôt systématiques ne sont pas toujours la meilleure solution. L’objectif doit être le recouvrement des sommes détournés. 

Le Président Diomaye Faye a annoncé un dialogue national sur le système politique. Quel commentaire en faites-vous?

Nous sommes pour un dialogue sincère et inclusif dans l’intérêt  exclusif des Sénégalais. Notre défunt leader, feu le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, était un homme de dialogue et de paix. Concilier les positions était sa marque de fabrique. Nous ne sommes pas des adeptes de la politique de la chaise vide. C’est de la discussion que vont jaillir les solutions pour le développement du Sénégal.

Mais nous dénonçons les licenciements tous azimuts. On ne peut vouloir lutter contre le chômage et en même temps licencier des gens. Il faut qu’ils soient conséquents. Il faut une bonne politique sociale. Nous demandons que les bourses sociales soient rétablies.

Aujourd’hui, la situation économique et sociale n’est pas reluisante. Elle est même trop préoccupante. Les Sénégalais sont trop fatigués, il est temps que le régime s’occupe de leur quotidien. La plus grande urgence aujourd’hui, c’est de soulager les Sénégalais qui souffrent le martyre. Les Sénégalais ne savent plus où donner de la tête. Ils méritent d’être soulagés. Le régime en place doit aussi s’occuper rapidement de l’emploi des jeunes.
(Vox pop) 

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