La reddition des comptes initiée par le nouveau régime est une démarche salutaire et nécessaire dans le contexte actuel du Sénégal. Face à la pauvreté endémique, aux inondations récurrentes, et au chômage massif des jeunes, il est impératif que l’argent public soit utilisé de manière transparente et responsable pour le bien de tous.
Il est inadmissible que des dirigeants, qu’ils soient directeurs généraux ou ministres, profitent de leur position pour s’enrichir illicitement sur le dos des contribuables, détournant des milliards à travers des marchés fictifs ou d’autres pratiques illégales. Une telle situation est non seulement injuste, mais profondément inhumaine.
Cependant, il est crucial que cette initiative de reddition des comptes ne soit pas perçue comme une chasse aux sorcières, mais bien comme une quête légitime de justice. Il s’agit de traquer les biens mal acquis et de rendre des comptes, et non de régler des comptes politiques. Cette démarche doit être appliquée de manière impartiale, sans épargner ceux qui, au sein du gouvernement ou parmi les nouveaux adhérents, se seraient rendus coupables de détournements. En définitive, tout individu ayant volé l’argent du contribuable doit être tenu responsable et répondre de ses actes devant la justice.
Ainsi, la reddition des comptes ne doit pas être vue comme une simple procédure administrative, mais comme un outil de moralisation de la gestion publique, permettant d’assainir les finances de l’État et de redonner confiance au peuple sénégalais.
Bara DIOP
Citoyen sénégalais