68e Édition GAMOU SERIGNE Moustapha NDIEGUENE BOROOM DALLING KOOR: L’affranchissement des crises mondiales au coeur de la pertinence de l’évènement
DE LA NÉCESSITÉ D’UNE RÉAPPROPRIATION DES VALEURS MOUHAMEDIENNES POUR UNE EXISTENCE PAISIBLE ET SALVATRICE.
La 68e édition du Gamou de Serigne Moustapha Ndieguene prévu le 04 janvier 2025 se prépare activement. Cette année ci, le thème qui va le ponctuer est: » LES VALEURS MORALES: L’EXEMPLE SALVATEUR DU PROPHÈTE MOUHAMED ( Que le Tout-Puissant l’agrée ainsi que sa famille, ses compagnons et toute la Ouma Islamique). Comme par le passé, le thème choisi alimentera les contenus des débats et autres plateaux relatifs à l’événement. Son caractère actuel et universel ne font pas l’ombre d’un doute.
En effet de nos jours les valeurs et vertus sont en décadence. Les restaurer pour le bien de l’humanité est une obligation morale que chacun doit s’approprier. Le Prophète Seydina Mouhamed (psl) est le dépositaire naturel et légitime de tous les superlatifs absolus du point de vue des valeurs. C’est ce qui lui vaut d’ailleurs de faire l’objet de louanges soutenus de son créateur. » De par les valeurs et vertus qui vous caractérisent, vous êtes le meilleur de toute la création ». La question légitime qu’on est en droit de se poser, dès lors, est de savoir quelle est la source des valeurs de notre Prophète bien aimé? Son épouse Aicha y a répondu en nous apprenant que le saint coran qu’il personnifie et incarne demeure la source inaltérable et intarissable de cet attribut du Prophète.
De nos jours et pour ce qui concerne les créatures qui devraient s’approprier les valeurs du Prophète, l’heure est à l’inquiétude et à l’expectative. Ce n’est pas être alarmiste que de le souligner. Du fait des comportements de ceux qui le composent, le monde actuel ne va pas bien. Il va même très mal. On assiste à une crise profonde des valeurs. Notamment avec l’avènement et le développement des réseaux sociaux. Du fait d’un mauvais usage, ils détruisent plus qu’ils ne construisent, assombrissent plus n’éclairent, abrutissent plus qu’ils n’éduquent. Ils constituent le support maléfique et satanique par lequel des insultes, des insanités, des vertes et des pas mûres sont dirigées contre des autorités étatiques et religieuses avec une désinvolture épouvantable. Les voiles de la discrétion et de la retenue censés recouvrir la vie privée des gens y sont ôtées chaque jour que Dieu fait. Quand au mensonge, il est devenu une règle au moment où il ne devrait même pas constituer une exception. Les anti-modèles qui promeuvent les contre valeurs occupent les médias et les réseaux qu’on en arrive à perdre les repères. Tout ce qui a trait à l’islam et au Prophète connaît un déficit d’adeptes. Tout le contraire pour des activités et événements de distraction auxquels prennent part des centaines de milliers de personnes. Un cas patent de la crise profonde des valeurs est celui de cette élève qui a été chassée de son établissement comme une malpropre pour avoir porté un voile dans un pays on prône la laïcité. Cet état de fait renvoie à l’éducation de base des enfants à laquelle les parents se doivent de veiller, aujourd’hui plus qu’hier, pour qu’on ait de bons citoyens demain.
Le lanterneau politique n’est pas, non plus, épargné par la crise morale. En lieu et place de véritables projets de société dont sont porteurs les politiques dignes de conquérir les suffrages des populations, on assiste à une rivalité d’ardeur pour clouer son adversaire au pilori et le réduire à sa plus simple expression.
Serigne Ahmadou Barro Ndieguene (1825-1936) nous a avertis dans l’un de ses célèbres sermons que les signes avant coureurs de la fin du monde s’aperçoivent par certains faits. Ce sont notamment la prise et la gestion du pouvoir par les jeunes, le port vestimentaire indécent des jeunes filles qui ne soucient guère de la retenue et de la décence. Le fait que le soleil se couche à l’ouest. Le signe le plus édifiant qu’il avait donné est la période où les êtres humains à l’image des grenouilles se regroupent en un lieu en période d’hivernage pour faire du bruit. Ce quoi on assiste présentement avec l’occupation anarchique et bruyante de l’espace public qui fait que les gens ne s’entendent pas pour la simple raison qu’ils ne s’écoutent pas. Que ce soit sur le champ politique et religieux, dans le monde des affaires, personne n’écoute personne. Au gré des intérêts du moment, chacun campe sur ses convictions, ses croyances et ses positions pour vouer l’autre aux gémonies à défaut de pouvoir l’écraser tout simplement. Cette sorte de compétition démesurée et farouche où l’on note l’omniprésence des rapports d’intérêt qui menacent l’existence, la seule alternative salvatrice demeure sans aucun une réappropriation des valeurs du Prophète SEYYIDOUNA MOUHAMMAD ALLEYHI SALATOU WASSALAME comme le don de soi, le sens du partage et du pardon, la solidarité, l’entraide, la retenue. le dépassement.
SERIGNE MOUHAMADOU MOUSTAPHA NDIEGUENE BOROOM DALLING KOOR : Homonyme du grand Prophète de l’islam par le nom et les actes.
Le Prophète Mouhamed a dit qu’il n’a été envoyé par son créateur rien que pour compléter les valeurs et les vertus des humains. Certes elles ont toujours existé par les hommes qui en sont les dépositaires. Toutefois, c’est le Grand Prophète de L’islam qui les a complétées après avoir perfectionné celles qui existaient. C’est ce précieux leg qu’il nous a laissés à travers son homonyme Serigne Mouhamadou Moustapha Ndieguene surnommé Boroom Dalling Koor (1940-2024). Toute sa vie adossée à la tradition Prophètique n’est que le reflet de celle de son homonyme dont il s’est approprié les valeurs qu’il incarne. Les meilleures qui valent à notre bien-aimé d’être loué par son créateur se voient chez Serigne Mouhamadou Moustapha Ndieguene. Il n’a pas manqué de les transmettre à ses contemporains, ses condisciples ses proches et ses disciples. Faudrait-il le rappeler, le saint homme était un éducateur hors pair. La meilleure des éducations est très certainement celle qu’on s’approprie et s’applique soi-même par le comportement avant de la donner en exemple. Telle était l’un des traits de caractère de Serigne Mouhamadou Moustapha Ndieguene. C’est ce qui lui avait valu la confiance et la considération des anciens. Il suscitait à la fois la fierté et l’espoir notamment de son père Mame El Hadj Mouhamed Ndieguene (1890-1997). Il était l’exemple type des anciens avec tout ce que cette appellation recouvre comme à priori positif en termes de valeurs morales comme la sagesse, le don de soi, la spiritualité, la solidarité etc.
Le mensonge et l’insulte sont les choses qu’il détestait le plus au monde. J’insulte avait les allures d’un crime odieux pour lui. Être dépositaire des valeurs et vertus du meilleur des êtres est une chose. Faire de telle sorte que ses semblables se l’approprient pour en faire une viatique en est une autre. C’est ce que Serigne Mouhamadou Moustapha Ndieguene a réussi avec l’aide du Tout-Puissant. Il était un modèle achevé de d’un homme bien éduqué. Dans les assemblées, comme les conférences, les chants religieux et les séances d’exaltation et de glorification du Seigneur, les Wazifa notamment, qu’il rehaussait de sa présence et de sa prestance, il se distinguait par la beauté spirituelle et la correction révérencielle de sa position assise, de son port vestimentaire et de sa parole. Quelque fut la durée de l’activité à laquelle il assistait, sa position ne variait jamais en dépit du poids de l’âge et du statut. La bonne éducation du saint homme était visible sur sa manière de marcher mais aussi et surtout dans ses propos. Elles étaient toujours recouvertes du voile de la retenue, de la sagesse et de la profondeur spirituelle. Il ne faisait pas de distinction du point de vue de ses relations humaines comme cela se voit de nos jours où l’on est le plus souvent traité en fonction de critères de naissance, de richesse ou du paraître. Il logeait les êtres à la même enseigne et les traitait comme sa propre personne conformément aux recommandations du créateur. Il n’a jamais mangé seul. A l’image de son homonyme, il attendait toujours que d’autres viennent se joindre à lui pour le faire. Il se faisait le plaisir de servir ce qu’il y’avait de meilleur dans les repas aux convives avec lesquels il les partageait.
A ceux qui venaient lui soumettre des problèmes sociaux de la vie courante, il prêtait une attention particulière par une oreille attentive qui débouchait sur des solutions satisfaisantes. Ces valeurs de solidarité agissante, du respect du prochain et de l’altruisme dont il était l’incarnation la plus parfaite faisaient qu’il comptait beaucoup d’amis dans les 4 coins du Sénégal notamment au niveau des familles religieuses. Du fait de son sens de l’ouverture et du dépassement, il était toujours assailli par des personnes représentatives de toutes les catégories sociales de la population. Notamment des jeunes qu’il n’avait jamais cessé de prodiguer de précieux conseils pour pouvoir bien mériter la lourde et exaltante étiquette « d’espoirs de la nation » qui leur est de tout temps collée. » Gardez-vous de poser des actes qui écornent votre image et vous éloigne du créateur. Être jeune ne doit pas être un obstacle qui vous empêche d’accéder à Dieu. Bien au contraire, il doit le faciliter » Avait-il l’habitude de s’adresser à la jeunesse à haute et intelligible voix mais aussi dans un ton ferme empreinte de pédagogie.
Comme on peut le constater à travers son existence, Serigne Moustapha Ndieguene a bien porté son statut d’homonyme du Prophète aussi bien par son nom sublime que par ses valeurs salvatrices.
Serigne Moustapha Ndieguene Boroom Dalling Koor qui l’a initié est de par ses qualités intrinsèques une référence qui tire sa source à partir des valeurs de son homonyme à savoir le meilleur des envoyés Seyidouna Mouhamed Alleyhi Salatou Wassalame.
Serigne Moustapha Ndieguene était le modèle achevé des caractères propres à son homonyme. La générosité faisait qu’il n’avait de cesse d’assister les personnes indigentes et vulnérables. Lorsqu’il ouvrait sa porte, il trouvait des personnes qui l’attendaient dans l’espoir qu’il leur donne quelque chose pour satisfaire leurs besoins essentiels. Certains venaient faire acte d’allégeance, d’autres pour donner leur contribution financière et bien d’autres démunis qui étaient dans le besoin pour des ordonnances et la dépense quotidienne. Grand visionnaire, il n’avait jamais perdu de vue qu’il viendrait un moment où les valeurs humaines disparaitraient. C’est pourquoi il a suscité la création d’un institut islamique où des jeunes seront formés pour acquérir des connaissances mais également des valeurs humaines gages d’un accomplissement citoyen et patriotique. Le Grand Prophète de l’islam avait l’habitude de dire qu’il a été envoyé à l’humanité pour parfaire les hommes. Serigne Mouhamadou Moustapha Ndieguene est l’héritier de son homonyme du point de vue des vertus immanentes dont il était l’incarnation la plus parfaite. Faudrait-il le rappeler. Serigne Moustapha Ndieguene n’était pas trop emballé par les politiciens notamment a cause de son sens de la retenue. A chaque fois que l’occasion lui était donnée de s’adresser aux hommes politiques, il leur recommandait de faire un bon usage de leurs statuts et postes de responsabilité conformément aux recommandations de Dieu. Il n’y allait jamais du dos de la cuillère pour leur rappeler le fatidique, redoutable et effroyable du jour de la réédition des comptes. Il prêtait une attention toute particulière aux jeunes car, disait-il, de bons jeunes, laisse entrevoir de bons adultes capables de faire faire aux défis de l’existence et des vicissitudes de la vie. De mauvais jeunes ne qu’engendrer de mauvais adultes qui ne sauraient étre des citoyens modèles. Il tenait à ce que les jeunes soient bien éduqués et formés pour le rendez-vous crucial » Du donner et du recevoir ».
Ainsi on assiste aux signes avant coureurs d’une sainteté à l’état pur. On peut l’affirmer à haute et intelligible voix sans aucun risque de se tromper: Les enseignements de Serigne Moustapha Ndieguene Boroom Dalling Koor sont une panacée contre les maux et crises du monde actuel. La voie de la droiture qui n’est autre que celle du salut ici-bas et dans l’au-delà a guidé toute son existence. Orienté et éduqué par son père (Mame El Hadji Mouhamed Ndiéguène) dans la pure tradition sunnite, il est le prototype et le symbole achevés du Soufisme.
Serigne Moustapha a fréquenté l’école occidentale classique. Au bout de quelques années d’études, la réduction des effectifs pléthoriques dans les classes le contraignit à abandonner. Lorsque la proposition avait été faite à Mame Elhadji, par le colonisateur, de retirer un de ses deux fils que sont: Serigne Mouhamadou Moustapha et Serigne Abdoul Razakh Ndieguene, le guide spirituel jeta son dévolu sur le deuxième nommé pour continuer les études. Il fit l’invite au jeune Mouhamadou Moustapha de faire des études coraniques et d’affronter les dures réalités d’un disciple modèle tenant une sebile et errant dans les rues pour demander l’aumône. Au terme de son parcours à l’école coranique, il fut initié à l’acquisition de connaissances religieuses utiles. Un tel état de fait est la résultante du culte exclusif qu’il vouait à son créateur.
En un temps record, il parvenait à effectuer 100 séances de prières surérogatoires ( Nafila) pour la quête de l’agrément de Dieu. On raconte qu’étant jeune, il lui est arrivé une fois de se tenir sous un arbre afin de faire des actes de dévotion. Ils furent d’une intensité telle que le ciel ouvrit ses vannes pour une pluie abondante alors que l’hivernage ne s’était pas encore installé. Ceci est une preuve, parmi tant d’autres, des grâces que le Tout-Puissant lui a attribuées. Le guide n’a quasiment pas connu la période de la jeunesse avec toute la complexité qui entoure cette étape cruciale de la vie d’un homme. Il était devenu subitement un adulte par la volonté divine à l’image de plusieurs érudits réputés hommes de Dieu. Il était l’incarnation la plus parfaite de la paix. Il la cultivait par l’exemple comportemental mais également par les nombreuses missions de bons offices qu’il s’appropriait pour maintenir bonnes et fécondes les relations entre proches. Il n’avait de cesse de prendre son bâton de pèlerin pour faire le tour de la famille elargie en vue de solidifier les relations et leur rappeler leurs origines. N’est ce pas là une recommandation qui a toute sa portée spirituelle? » Ne cessez jamais de rappeler car la rappel profite aux croyants ».
Son souci majeur était d’œuvrer d’une manière allant dans le sens de la fructification et de la préservation des liens de sang. Il n’est jamais resté insensible aux inquiétudes et complaintes de ceux qui, dévastés par le désarroi et la tourmente
le sollicitaient dans l’espoir de trouver en lui un réconfort moral.
Il en faisait autant pour les fidèles et le voisinage.
Amary Gueye Membre de la cellule de réflexion et d’initiative de la 68e Édition du Gamou