En 2012, avec l’avènement de l’APR au pouvoir, il y a eu comme une sorte de miracle politique fragile, puisque c’est un très jeune parti, à peine sorti de la tête de son leader, qui a été le moteur de la victoire. Cette fragilité congénitale nous poursuit jusqu’à aujourd’hui, créant un semblant de désordre et d’indiscipline dans nos rangs, qui se manifeste surtout à travers nos prises de parole. Chacun dit tout et n’importe quoi, sans s’en référer à aucun responsable, à aucune instance. N’importe qui peut prendre la parole sans jamais la demander.
Cependant, dans les règles politiques s’expriment d’autres lois que celles de la logique ordinaire. En se rejoignant, les individus sont sensés former quelque chose de très solide. Mais le mode de fonctionnement dans notre parti a fait que nous n’avons toujours pas réussi à former un seul et même corps. Et pourtant nous avons bien les moyens de réaliser plus que l’addition de nos individualités, une famille politique. La formation d’un parti regroupant des jeunes, des femmes, des sages et des cadres obéit nécessairement à la logique d’émergence d’une unité autonome. Nous devons tous œuvrer à la constitution d’une culture commune, propre à l’APR ou au grand bloc BBY. Ce que nous vivons aujourd’hui, à savoir les jeunes qui dénigrent, les cadres qui diffament, les proches collaborateurs du Président qui calomnient et discriminent, n’est que la manifestation d’une érosion de ce miracle politique de 2012. D’ailleurs, nous avons suivi avec beaucoup de désolation la sortie malheureuse de l’ex DG des Sénégalais de l’Extérieur sur la fin des mandats du Président de la République. C’est pour moi l’occasion de saluer la décision du Président Macky SALL de le démettre des fonctions à lui confiées. Pour la simple raison que le dernier nommé n’est qu’à sept mois d’un mandat de cinq ans, il est intolérable qu’on laisse des gens de quelques bords qu’ils puissent être, installer le pays dans une campagne électorale anticipée, alors que le Président de la République lui-même avait fini de convaincre les plus récalcitrants de ses détracteurs de l’impertinence de ce débat. Je rappelle que le Président Macky SALL avait dès le 31 décembre 2018, mis fin à ces supputations. L’acte, récemment posé par le camarade Sory KABA ne saurait prospérer, car nous avons tous fait les frais des campagnes électorales permanentes par le passé.
Mais alors que dire des sorties au vitriol répétées du désormais ex Ministre Conseiller à la Présidence de la République ? Qui d’entre nous a été pris de cours par son limogeage ? Personne. Que ce soit sur la gestion des relations avec les alliés, la question des contrats pétroliers (l’affaire Franck Timis) et dernièrement sur le nombre de mandats, ses entorses aux règles de conduite font foison. Moustapha Diakhaté a un sérieux problème avec la discipline de parti. J’estime que c’est moins ce qu’il a dit dans l’émission « Sen Jotay » que le fait de le dire qui pose problème. A ce que je sache, il n’existe pas encore de « polémique » sur la question du mandat pour qu’elle soit « contreproductive » comme il le dit. C’est justement parce que Macky SALL veut couper l’herbe sous le pied de tous ces agitateurs qu’il a mis fin à cette éventualité, à coup de loi. Lorsque le Président Macky SALL a invité l’ensemble de ses militants à œuvrer pour l’allégement des souffrances de nos compatriotes tout en limitant le temps consacré à l’activité politique, tout le monde avait applaudi. Pourquoi alors certains responsables s’amusent à faire dans le divertissement ?
Nous faisons partie d’une majorité qui gouverne, donc nous devons faire preuve de discipline et arrêter ces actes de confrontation et de défiance à l’égard de nos autorités. Si nous ne nous sentons pas capables de respecter ces règles, nous devons penser à déménager avant qu’il ne soit trop tard. Respecter la logique de la discipline de parti, c’est d’abord accepter et/de suivre les directives du Président du Parti et de la Coalition ainsi que ses représentants, au premier rang desquels se trouvent les autorités politiques qu’il a bien voulu nommer. Ces derniers sont le lien sacré qui nous unit singulièrement au Président du Parti. Notre devoir doit être de les accompagner, a fortiori lorsqu’ils le méritent. C’est l’occasion d’ailleurs pour moi de saluer le coaching éclairé du camarade Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République, le Dr Augustin TINE, et pour sa fidélité et pour sa présence en permanence sur le terrain à Thiès, malgré ses charges colossales.
Comme Jaurés, nous resterons courageux. Car « le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ». Nous refusons de faire dans la langue de bois ou la démagogie, puisque la survie de notre parti en dépend. Nous exigerons partout et tout le temps que cela sera nécessaire, la discipline, car le contraire ruine toute construction humaine. L’Alliance pour la République n’appartient à personne, mais le Président Macky incarne véritablement ce parti. Et cette posture profonde et centrale acquise, lui permet d’écarter n’importe quelle ambition s’inscrivant dans la précipitation dévastatrice. Son envergure et sa dimension politique à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières ont fait de lui un incontournable dans toutes les rencontres internationales. Les responsables tapis dans l’ombre de la discrétion et du silence, fatigués d’attendre l’annonce de l’ouverture de la succession du Président, n’ont d’autres stratagèmes que d’envoyer au pilori des sous-fifres en mal de sensation forte. Ce n’est certainement pas dans la trahison et la calomnie que le Président SALL a pu faire son aura et sa solide expérience politique.
Le respect et la considération que nous lui devons en tant que militant sera de lui accorder la pleine maîtrise de ses prérogatives en lui laissant sagement le soin de dérouler son agenda. Macky est un dur à cuir, et le peuple sénégalais voudra bien peut-être lui imposer une dernière campagne électorale en guise de baroud d’honneur. Il ne fait aucun doute aujourd’hui que le Président Macky SALL ne veut même pas entendre parler du mot « mandat ». Mais, il est des moments cruciaux dans la marche d’un peuple, où ce dernier a l’obligation de se déterminer. Le Peuple sait que le Président qu’il a plébiscité le 24 février 2019 n’est certes pas irremplaçable, mais il est capable d’écouter ses plaintes, de comprendre son cri, et de transformer ses attentes en réalité. Le peuple sait également que son géologue de fils est un homme chanceux, presque tout lui réussit. Et les 58% de février 2019 résonnent comme un « audio » traduisant un acte de confiance renouvelée. En lui accordant la majorité de leur suffrages, les sénégalais ont voulu dire à Macky SALL « nous avons choisi de continuer à vous accompagner en vous accordant le pouvoir de gouverner paisiblement, dans le seul but de mener des actions politiques cohérentes qui répondent à nos attentes sociales et démocratiques ». Cela le Président l’a tellement bien appréhendé qu’il n’acceptera pas de se laisser divertir par de fausses annonces de candidature à la succession.
Les cagoulards dont le plus grand désir est d’occuper le fauteuil du prince n’ont pas suffisamment de cran pour laisser tomber leurs masques. Ils optent, comme Idy naguère, pour la victimisation.
Dans les toutes prochaines semaines, les tout prochains mois, on en verra qui poseront des actes à peine voilés de défiance, susceptibles de leur coûter leur position. Ils n’ont certainement pas de problème de ressources, car ils en ont suffisamment engrangé, mais ils ne peuvent pas bouger les pièces de l’échiquier. Echec et mat ! Le Président ne peut pas consentir, jusqu’ici, à autant de sacrifices pour donner à des aventuriers et autres délinquants économiques reconnus, les moyens de changer sa page. Macky SALL n’a jamais était un adepte de l’autoflagellation, lui-même se chargera de tourner sa propre page écrite de ses vigoureuses mains de maître du jeu et des enjeux. D’ailleurs, personne d’autre n’est de taille pour le faire à sa place. Il est encore là pour quatre années et cinq mois. Tous les signaux de sa gouvernance sont au vert. Et entre lancements de travaux et inaugurations, il trouve le temps de participer à des rencontres internationales et en profite pour vendre la destination Sénégal. Pendant ce temps, l’intérieur du Parti gargouille et l’opposition fulmine !
En dernière analyse, ce sera lors d’un congrès de l’APR que le désir de quitter le pouvoir sera annoncé et l’ouverture de la succession au fauteuil du Président de la République sera lancée. Toutefois, avant ce moment de haute portée politique, les femmes et les hommes, adhérents de l’Alliance pour la République devront poursuivre leur compagnonnage avec le Présent Maky SALL tout en continuant à lui faire confiance. Et comme semble le dire le camarade Yakham, les responsables qui veulent communiquer n’ont qu’à parler du bilan, du 5-3-5 du Président, du Train Express Régional, du projet Bus Rapide Transit (BRT), de Diamniadio, la ville intelligente,…,des miracles de PROMOVILLE.
Lamine NDIAYE Aysa Fall
Militant de l’APR/ Thiès
lamineaysa@gmail.com
Bien dit Lamine