Objet : La relance du chemin de fer, une réponse à l’appel du président de la République pour l’emploie des jeunes.
Mr Le Président,
Après les récentes manifestations observées à travers le territoire national, nous avons tous entendu votre réaction qui a montré votre sensibilité par rapport au message lancé par les jeunes. D’où votre engagement à créer d’avantages de conditions de travail et d’emplois pour lutter contre la précarité et le chômage ressenti par la jeunesse.
Et c’est l’occasion même d’accélérer la cadence pour la relance rapide du chemin de fer, notamment sur l’axe Dakar Tambacounda. Des études ont été faites, et avec l’avènement de la SN CFS, La société nationale des chemins de fer du Sénégal, les travaux de réconfortement de la voie ainsi qu’un projet de port sec à Tambacounda ont été enclenchés.
Des efforts sont en train d’être faits certes, mais pour être en phase avec votre appel qui est de créer des emplois pour la jeunesse dans les plus brefs délais, la relance du chemin de fer est alors la grande priorité du moment.
Le chemin de fer est un outil de développement national. Sur le corridor Dakar Bamako, il traverse tout le territoire du Sénégal, et sept (7) régions ( Dakar, Thiès, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine, et Tambacounda). Et à travers ces régions respectifs, des villes, des villages, et des agglomérations. Et toutes ces populations ne dépendaient que du chemin de fer.
Et le constat est amer de voir que depuis l’arrêt des circulations sur le corridor, les populations ont perdu leur emplois, leur source de revenus n’étant que le train et ses dérivées ; et occasionnant du coup l’accentuation de l’exode rural de ces populations vers les grandes villes et capitales régionaux. Sans compter les autres conséquences entraînées par l’arrêt de l’activité sur le corridor ( dégradation de la RN1 occasionnant des réparations annuelles très coûteuses, les accidents mortels causés directement ou indirectement par les camions gros porteurs, l’étouffement du port de Dakar qui n’arrive plus à supporter ce flux de camions qui y circule, la perte de devises subie par la douane vue que les bateaux gros porteurs et transbordeurs préfèrent shunter le port de Dakar au profit d’Abidjan ou Lomé…etc )
Ainsi donc Mr le Président de la République, la meilleure solution à ce récurrent problème de chômage, c’est inévitablement la relance rapide du chemin de fer.
D’autant plus que les cheminots ont anticipé sur votre appel depuis deux ans maintenant, à travers le Plan de sauvegarde d’urgence ( PSU) initié par le directeur général de la SN CFS.
De plus Mr Le Président, en tant qu’ initiateur du mode Fast-track, ce ne serait pas prétentieux si les cheminots exigent de vous d’accélérer la Cadence pour résoudre une bonne fois pour toute le problème du chemin de fer à travers cette relance rapide de l’activité.
Babacar Ka.
Responsable syndical aux chemins de fer et membre de l’intersyndicale SUTRAIL SATRAIL FETRAIL