Libre opinion
Parlons de cette fureur verbale qui s’abat sur l’ancien Premier Ministre de la République e actuel Président du Conseil Départemental de Thiès, Idrissa Seck. Ce tollé ne peut laisser indifférent, tant sa sensibilité est largement et très largement établie. Puisqu’il s’agit de religion. La religion musulmane.
Les propos prêtés à Idrissa Seck sont qualifiés par certains de blasphématoires ou simplement d’intellectuellement audacieuses. Tout y est. Même l’Ambassadeur de la Palestine et d’éminents hommes religieux musulmans sont entrés dans le débat pour, soit dénoncer ou apaiser, c’est selon, soit porter la voix de la Ummah.
Les contours d’une telle polémique sont sans doute mal cernés, parce que foncièrement rhétoriques. Tout est parti de mots, qui ont choqué et pourtant certains ont réagi par le silence. Un silence bavard. Les médias, relais d’opinions, ne sauraient s’aligner sur les passions des tendances. Ils doivent rester régulateurs.
Cependant, l’embarras est là. Il donne même des frissons. A la place des réactions passionnées, l’on a assurément des raisons de faire appel à l’impératif de sérénité et l’on a encore le temps de le faire. Le Sénégal n’a pas le mérite d’être au centre d’une polémique très en-deçà de son image légendaire de pays religieux stable. Stable au-delà de la simple tolérance puisque l’on ne tolère souvent que les faibles. Mais les plus forts aussi, peuvent avoir besoin de tolérance si celle-ci s’impose à la conscience.
Comme cela ne pouvait manquer, une certaine opinion lie ce soulèvement verbal au contexte préélectoral. Et c’est peut-être pour cela que le Diplomate Palestinien dans son propos, s’éloigne de « toute ingérence politique, dans la vie des Sénégalais ». D’ailleurs il n’en aurait pas besoin, puisque l’effervescence est là.
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