Après une période tumultueuse, notre pays vient de connaître le dénouement d’une crise sans précédent depuis son indépendance. La volonté divine a encore une fois de plus épargné le Sénégal d’une situation que tout le monde considérait comme insurmontable. Par des vicissitudes dont Seul Dieu a le secret, la résilience du peuple sénégalais a permis avec discernement d’user de la seule arme appropriée, la démocratie pour choisir ses dirigeants dans la paix des cœurs et des esprits. Le peuple souverain a choisi le PROJET. Il S’appelle « LE PROJET, pour un Sénégal souverain juste et prospère ».
N’en déplaise à ses détracteurs, le projet existe bel et bien. C’est un document de 273 pages. Il comporte, en plus de la préface en page 7 et 8 du Président Diomaye Faye, 15 chapitres sans tenir compte de la vision à la page 19 et des modalités efficientes de financement de la politique économique de la page 267 à la page 272. Les références bibliographiques referment cet ouvrage à la page 273. Lorsque nous avons entendu ceux qui sont atteints de cécité intellectuelle crier à l’absence de projet, nous avons cherché à comprendre leur désarroi à ne s’arrêter qu’à la dernière vérité. Nous avons surtout compris qu’ils sont surpris et surtout bouleversés par la révolution qui a tapé à la porte de notre pays. A vrai dire, nous devrons faire preuve de compréhension tant l’accouchement du changement a été soudain et cauchemardesque.
Se fondant sur une vision tendant à faire du Sénégal une nation juste, prospère, souveraine et ancrée sur des valeurs fortes pour explorer de nouvelles voies de développement économique et social avec des valeurs cardinales que sont le patriotisme, le travail, l’éthique et la fraternité. Adossé à ce socle solide mais fécond, ce nouveau deal englobant envisage l’avenir avec humilité et pragmatisme. La rigueur nous aurait recommandé d’éplucher jusques dans sa substantifique moelle les 15 chapitres mais c’est loin de l’objectif de cet exercice. Cependant, nous ne pouvons manquer de partageravec vous quelques idées que nous inspire ce programme de gouvernance original et qui opère une rupture radicale par rapport aux stéréotypes connus.
Le chapitre 1 : « Pour une réforme profonde des institutions et un engagement au service de l’Afrique annonce la couleur par « l’instauration exécutif responsable et la réduction des prérogatives proéminentes du président de la république. De même, les rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire sont déclinés avec les réformes à même de rétablir la confiance des sénégalais vis-à-vis de la justice notamment l’indépendance au sein de l’appareil judiciaire par l’instauration d’un juge des libertés et de la détention. Tout ceci est encadré par les résultats attendus et le délai de réalisation des mesures-clés.
Le chapitre 2 : « Pour une administration performante au » service des sénégalais » et le suivant « Pour une économie performante et résiliente sous-tendue par une gestion transparente des finances publiques » constituent le signe annonciateur d’une transformation positive de notre société pour se projeter dans un futur enchanteur. Les chapitres suivants font rêver d’un Sénégal prospère avec le plein emploi, un plein emploi pour tous éradiquant la pauvreté avec un secteur primaire garant de la sécurité alimentaire et procurant une génération conséquente de devises. Le projet doit aussi s’appuyer sur un tissu industriel basé sur la transformation de nos produits par la promotion de champions industriels nationaux. Le projet a conscience, en son chapitre 7, que le capital humain reste le moteur sans lequel tout reste illusoire et compte s’appuyer sur une éducation et une formation scientifiques de qualité garantissant l’employabilité et l’insertion dans le monde du travail tandis que la recherche scientifique et l’innovation technologique sont conçues pour être les leviers du développement économique.
Le chapitre 8 revient largement sur le système de santé et de protection sociale efficace et à moindre coût. Au chapitre 9, le programme aborde des services essentiels comme l’eau, l’assainissement et l’énergie durables pour tous et à un coût abordable tandis que le chapitre suivant aborde la gouvernance territoriale garantissant un environnement sain Les infrastructures adaptées sûres, résilientes, durables et à moindre coût sont aussi considérées comme primordiales pour un développement harmonieux tandis que la sécurisation du Sénégal constitue une priorité absolue (chapitre 13).
En ce qui concerne le secteur touristique, les performances doivent être arrimées à la richesse culturelle et artistique, l’ingéniosité des artisans et à la biodiversité. Enfin, le dernier chapitre sur l’éducation physique et le sport pour tous et le sport comme vitrine diplomatique et/ou touristique ferment ce document de stratégie ou projet. C’est pour ainsi assumer que le projet existe si comme dans sa définition dans le dictionnaire Robert, le projet est une image d’une situation, d’un état que l’on pense atteindre avec comme synonymes : dessein, intention.Comme nous pouvons le constater, la plupart des chapitres commencent par « pour » comme pour annoncer une grande ambition synonyme d’un sacerdoce, un don de soi et un rendez-vous avec l’histoire.Comme toute œuvre humaine, il est certes perfectible mais c’est dans forme actuelle qu’il a séduit les sénégalais qui l’ont adopté.
Il leur a été présenté au milieu des incertitudes à un moment où l’on pouvait se douter s’il y aurait élection. Oui, il a été présenté par une équipe très motivé au Radisson à Dakar. La présentation a également fait son effet et alhamdoulilah, aujourd’hui, il est le projet de tous les sénégalais. Il était échangé moyennant une somme modique. Mais aujourd’hui, il nous plaît de demander au Président de la République de le distribuer gratuitement en ligne puisque les sénégalais l’ont acheté le 24 Mars. Pour nos amis sûrement nostalgiques du « yonuyokuté » supplanté par le précédent régime par le Plan Sénégal Emergent (PSE), nous leur demandons juste de savoir raison garder. Ce qu’ils semblent ignorer, c’est que nous sommes loin d’être amnésiques et que ceux qui apportent la contradiction sont vraiment très mal placés pour tourner en dérision ce projet de société futuriste par sa consistance et sa teneur. Il reste qu’un programme de gouvernance aussi bien dans sa forme, son chronogramme et son exécution a besoin d’un paramétrage pour faciliter un pilotage encadré dans un agenda précis.
Ainsi donc, comme vous pouvez vous en rendre compte, le gouvernement est bien sur la bonne voie. Il a humblement proposé de faire dans la déclinaison du programme proposé au sénégalais une priorité. Le moment choisi est idéal puisque la situation ex ante est indispensable pour comprendre globalement, ce qui permettra de transformer localement. Le projet a l’obligation de s’imprégner des réalités du contexte et donc, il faut saluer le pragmatisme et la sérénité des nouvelles autorités à la tête du pays.
C’est rassurant d’y aller calmement. Face aux situations d’une si grande complexité, il est extrêmement important de prendre le temps de la réflexion et de l’action puisque toute erreur se paye cash. Il faut se féliciter de la rigueur dans les premières mesures. En démocratie, les critiques seront utiles pour nous faire avancer. En tout état de cause, il faut avancer dans le sens du projet qui a promis de travailler pour tous mais comme l’ont promis le Président de la République et son Premier Ministre et à travers le projet, tout sera fait pour éviter les fautes. Dans le casting, en restant dans un cadrage serré, un gouvernement réduit de 30 membres est en place tandis que l’équipe se met en place progressivement.
C’est à eux de se choisir leurs collaborateurs. Bien sûr, des appréciations ne manqueront pas mais l’essentiel est que ceux qui sont choisis aient le profil de l’emploi, intègres et qu’ils soient sénégalais en ayant leur confiance. C’est une grande générosité d’avoir fait appel à des personnalités sur la base de leurs seules compétences. Le choix d’un management de qualité est aussi une excellente méthode pour avoir les résultats attendus et souhaités. La gestion d’un pays reste une entreprise complexe qui offre l’opportunité d’être en face des choses dans leur réalité intime qui permet ainsi en fonction de chaque affaire de prendre la bonne décision à bonne date. Ainsi, est-il besoin de se rappeler que le pouvoir n’a pas encore fait un mois d’exercice. Il faut donc garder patience et donner le temps de travailler calmement à l’atteinte des objectifs au plus grand bonheur de tous.
Papa IbraSamb,
Professeur Titulaire de classe exceptionnelle de Biologie Végétale
Président de la Convergence d’Initiatives pour le Sénégal (C.I.S)