IL FAUT QUE J’EN PARLE. PAR CHEIKH FALL.
Mérina Ndakhar, un merveilleux mois de mai, beau à raconter.
Ce fut beau ! Je me permets cette exclamation, car les actes et gestes qui ont été posés durant le mois de mai dans la commune de Mérina Ndakhar, sont plus que fantastiques. Non seulement les élus, toutes sensibilités confondues, ont réussi la prouesse d’enregistrer et d’accepter la démission de leur utile maire, aux commandes depuis 2009 dans la dignité, mais de le remplacer dans la grandeur, enfin de le désigner maire honoraire. L’artisan de ce merveilleux mois de mai n’est d’autre que l’excellent dirigeant Aymérou Gningue, ci-devant désigné maire honoraire de la commune de Mérina Ndakhar.
Il est assurément une flèche, qui file toujours droit à l’endroit pointé. Après avoir présidé aux destinées de cette collectivité territoriale du Cayor des profondeurs pendant deux mandats d’une exceptionnelle réussite, (2009-2014, Président de la communauté rurale, 2014-2022 maire de la commune), il a pris la décision historique et souveraine, de se décharger de ses fonctions, pour faire place à des élus «méritants», que lui-même a préparés. Ce premier beau geste est corroboré par un autre, posé par la toute la nouvelle équipe municipale qui a désigné à l’unanimité, l’enfant de Ngui-Nguis, maire honoraire de Mérina Ndakhar.
A ces beaux gestes, s’ajoutent d’autres actes, qui grandissent la commune de Mérina Ndakhar et ses dirigeants. D’abord, il y’a l’accueil et l’acceptation certes, dans la douleur mais avec compréhension, de la démission du maire Aymérou, puis la désignation dans l’immédiat de son remplaçant , conformément aux textes et lois en vigueur, et ensuite l’élection de son successeur, pour parachever le mandat. Durant toutes ces étapes, aucun accrochage n’a été constaté, ni remarqué par les puristes. C’est à l’honneur de cette commune, mais de la démocratie.
Mérina Ndakhar vient de donner une belle leçon de démocratie et de bonne gouvernance. Enregistrer et accepter la démission d’un maire qui a, à son actif un bilan de réalisations uniques en leur genre dans la contrée, procéder à une élection sans anicroches de son successeur dans le contexte actuel et enfin, le désigner maire honoraire comme pour lui dire que nous avons encore et toujours besoin de vos services et conseils, ces actes posés dans le même mois de mai sont, force est de le reconnaitre, d’une extrême beauté à saluer.
Le pouvoir n’est pas une fin en soi. En un moment de son exercice, il faut l’évaluer. Analyser le parcours, mesurer le degré de sa disponibilité, pour pouvoir prendre une décision qui ne désavantage pas la marche de la communauté. L’honorable Aymérou Gningue, n’a pas quitté volontairement ses fonctions de Maire, pour laisser sa communauté seule, face à son propre destin. Loin s’en faut. Il s’investit désormais, dans le social, à travers une fondation dénommée «Ibra Kata pour le développement du Cayor (FIKADEK)» et ilreste fidèle à ses engagements envers sa communauté qui lui a tout donné. Cette nouvelle destination, n’est pas tellement différente de celle qu’il a quittée, car gérer une collectivité à vocation rurale, n’est pas chose aisée. Le social y est présent et la notoriété de son dirigeant faisant le reste.
Mamour Sylla, aux aux commandes pour continuer le beau travail.
Comme en classe, je dirais que l’élève le plus assidu et régulier, jamais absent, a réussi naturellement, sans grosse surprise à son examen. Par ses notes qui n’ont jamais été en dessous de la moyenne, de par sa conduite exemplaire, cet élève a récolté son mérite. Dans le champ politique, c’est l’opposé. Souvent, c’est sur terrain glissant et pas gazonné, ni souple que ça se joue. La surprise peut venir de partout. Du côté des méritants, de celui de outsiders, comme de celui des tocards.
Pour le cas de Mamour Syll, c’est le brillant assidu élève et le méritant fidèle compagnon qui sont aux commandes. Fait rare dans le landernau politique, mais Mérina Ndakhar est une exception. De ce j’en sais, Mamour Syll, qui a remplacé avec brio Aymérou Gningue à la tête de la mairie de mérina ndakhar, est un pur produit de ce dernier.
Fidèle parmi les fidèles, il est aujourd’hui à la place qu’il mérite. De leur lutte politique, à leur accession aux commandes de la collectivité territoriale, Aymérou et Mamour ont toujours formé un couple idéal. Dans cette contrée, les réalisations sont fascinantes. La confiance du maire Aymérou Gningue en son adjoint Mamour Syll qui ne l’a jamais déçu, a permis d’aboutir à ces résultats fort enviés En politique ou dans toute autre station de management, la loyauté et la confiance doivent être érigées en règle de gouvernance pour l’intérêt de la communauté. Aymérou Gningue, qui a très top compris cette exigence de gestion des affaires de la cité, a réussi, grâce à cette vision novatrice, à hisser sa commune à un niveau jamais égalé. Maintenant, c’est l’inverse qui va se produire. Mamour Syll devient maire avec pleins pouvoirs. Aymérou Gningue, se voit décerner le titre de maire honoraire. Donc pas surprenant, si le dévoué collaborateur est porté à la tête de la mairie de Mérina Ndakhar. De plus, les réalisations effectuées dans cette commune, sont suffisamment élogieuses, pour laisser des aventuriers ou des mains inexpertes, occuper le fauteuil laissé volontairement vacant par le bâtisseur Aymérou Gningue.
Le Maire Mamour Sylla n’aura pas les mains liées et Aymérou ne le laissera jamais seul, ni remettra en cause tout ce beau travail. Mérina Ndakhar est en miniature. Sa marche vers le progrès, ne doit être freinée sous aucun prétexte. Les conseillers municipaux qui le composent, toutes sensibilités confondues, ont réussi un merveilleux mois de mai 2024 par cet élan unitaire. Qu’ils fassent davantage bloc, pour accompagner le nouveau maire Mamour Syll, qui est appelé à faire plus que son prédécesseur. Cela peut paraitre difficile, mais pas impossible.
Cheikh Fall journaliste.