L’EPILOGUE
Oui la raison a fini par l’emporter. En vérité on ne s’attendait pas à moins que ça. Le dénouement est en cours.
De Charybde aux investitures laborieuses à Scylla aux candidatures validées mais à rebondissements spectaculaires, nous avons frôlé le pire et failli tomber au fond de l’abîme où quelques esprits chagrins dans le voisinage immédiat, jaloux de nos acquis et performances antérieurs mondialement reconnus, qui nous scrutent depuis longtemps malicieusement de loin et avec dédain, nous attendaient au bout d’un large sourire narquois entre – coupé de longs soupirs d’extase à peine voilé , prêts à nous persifler.
Mal leur en à pris, ils ont eu la surprise de leur vie à hauteur du désespoir qui les mine et les morfond de honte et de tristesse, face au dynamisme congénital et à la résilience légendaire d’un pays pas comme les autres . Hey oui le Sénégal n’est pas n’importe quel pays.
A l’image des grands pays il plie mais ne rompt pas. Dans les situations les plus chaotiques voire désespérées comme celles que nous venons de vivre avec frisson, les sénégalais sont capables mieux que tout autre peuple de tirer au plus profond d’eux mêmes, la sagesse et l’énergie nécessaires afin de s’accorder un extremis et à la surprise générale sur l’essentiel dans l’intérêt bien compris de la nation , qui se caractérise par une commune volonté de vivre ensemble, dans un cadre républicain où des conflits peuvent certes exister , des contradictions et divergences émerger et même quelques dysfonctionnements constatés, mais où force reste à la loi.
Des erreurs ont peut être été commises ça et la ouvrant même la probabilité inquiétante d’une crise institutionnelle évitée de justesse. En grands seigneurs toutefois, les responsables concernés se sont finalement retrouvés et accordés sur la date fatidique du 24 mars 2024 fixée par décret par le président de la république comme l’y autorise la loi et validée par le conseil constitutionnel comme il en a le pouvoir. Les candidats retenus sont placés dès lors sur le starting-block attendant le signal du départ.
C’est donc à présent, la fin de la récréation, les choses sérieuses commencent, trêve de gesticulation , de commérages ou de commentaires abusifs. Il reste à battre campagne et à briguer le suffrage des sénégalais en leur proposant un programme réaliste bien pensé cohérent et convaincant. Il faut aussi a l’occasion donner la pleine mesure de ses aptitudes à le mettre en œuvre.
A ce jeu, et plus que tous autres, un candidat se détache du lot. Formé à bonne école, l’école nationale d’administration et de magistrature où sont formatés les futurs grands commis de l’État, il s’est vu très tôt mettre le pied à l’étrier. il aura appris à l’exercice parcourant les différentes étapes de la haute administration comme Abdou Diouf et Macky Sall l’avaient fait avant lui sous la proximité précautionneuse et attentive de leurs mentors respectifs Sédar et Wade . Il en maîtrise à présent les arcanes et en connaît toutes les subtilités et tous les rouages. Il est à ce titre parfaitement capable une fois élu d’aller directement au but sans perdre de temps sans tergiverser ; En pratique assurer l’un des principes essentiels de l’administration, à savoir sa continuité irréfragable . Il est apte à poursuivre dans la diversité l’excellent travail de son prédécesseur en lui imprimant cependant et comme cela se doit sa touche personnelle son génie propre et son extrême compétence.
Amadou Ba puisque c’est de lui qu’il s’agit est un cadre à la compétence avérée qui a fini depuis longtemps au terme d’une trajectoire exceptionnelle aboutie d’administrer son entière capacité à gérer les affaires publiques dans la sérénité et la responsabilité requises .
La gestion de l’État n’est pas une mince affaire. Plus qu’une sinécure c’est un sacerdoce. Et qu’on se le tienne pour dit , il n’est pas donné à tout le monde de l’assumer car dans ce cas précis vouloir n’est pas forcément pouvoir et toute erreur ou méprise pourraient se payer cher et provoquer des regrets . Que dieu nous en préserve et protège le Sénégal.
Ousseynou Kéita