Elections législatives 2024 anticipées.
Pastef en roue libre, le président Bassirou Diomaye Faye renforcé, Ousmane Sonko le triomphant, vive la marche du projet. Par Cheikh Fall journaliste.
Au sortir des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, qui ont consacré la victoire sans bavure de PASTEF et de son président Ousmane Sonko, l’opposition sénégalaise incommodée, glaciale et dévastée à la fois, a accepté le verdict des urnes sans renâcler. Mieux, dans le fond de la chaudière, elle a trouvé un peu d’énergie, pour féliciter Ousmane Sonko et son parti Pastef.
Contrainte ou stratégie, peu importe ce qui se trame derrière cette posture de l’opposition qui était très virulente avant le scrutin du dimanche 17 novembre, face au Premier Ministre et Président du pastef Ousmane Sonko. Ce dernier, que l’on ne charrie pas, a toujours donné la réplique qu’il faut à ses détracteurs. Tout est fini maintenant. Le peuple sénégalais souverain a tranché.
Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier Ousmane Sonko ont désormais les coudées franches. Aucun obstacle maintenant sur leur chemin. Le projet systémique peut être déroulé sans anicroche. L’opposition s’est inclinée, aux nouvelles autorités de mériter cette entière confiance du peuple. Le fair-play, garant de la morale et de toute compétition, est, chose qui est rare, adopté par le landerneau politique. Bravo pour cet acte d’allégeance å la brillante victoire du pastef. Une opposition sénégalaise bien obligée de se mettra en berne, le temps de se relever de cette débâcle unique en son genre. Le peuple sénégalais qui porte la signature de cette punition est le seul maître du jeu.
Pastef en roue libre, le président Bassirou Diomaye Diakher Faye renforcé, le 17 novembre qui confirme ainsi le 24 mars 2024, est une date à retenir dans l’histoire politique du Sénégal. En décidant, en toute souveraineté de la troisième alternance politique au Sénégal il y’a moins d’un an, que pouvait-on réellement s’attendre? Le peuple pouvait-il, se contredire en refusant la majorité å l’assemblée nationale au Président qu’il a triomphalement élu le 24 mars 2024? Assurément non! Le peuple sénégalais est plus mûr que ça. Il sait accorder sa confiance et il sait la retirer sans contrainte. Ce qui s’est passé le 17 novembre 2024, s’appelle de la cohérence. Le président du pastef Ousmane Sonko est sorti de ce scrutin plus que ragaillardi. C’est un plébiscite qui couronne un parcours difficile et parsemé d’embûches.
Le temps de sa gloire vient d’être prolongé par la majorité des électeurs. Ces mêmes électeurs signent aussi le renouveau dans le champ politique. La vieille garde s’en va sans coup férir. Alors, plus d’ombrages, ni d’obstacles dans la conduite des affaires du pays. Le président de la République a carte blanche, car son parti vient de le renforcer. L’assemblée nationale va changer de rythme et de composition. De couleurs et de position. Les députés majoritairement issus de pastef, auront å cœur d’accompagner le projet. Ils n’auront pas d’autre choix. Une assemblée nationale à sens unique, voilà ce que va être la 15eme législature. N’attendons pas à autre chose. Ce qu’il faut maintenant, c’est de siffler la fin de la récréation. Le landernau politique doit arrêter de prendre le peuple sénégalais en otage. Aux autorités qui détiennent toute légitimité de mettre un terne å ces débats stériles. A ces invectives qui ne mènent å rien du tout.
Le pastef est au pouvoir, c’est son heure de gloire. Laissons le tranquille. Et observons. Qu’il gouverne sans rocaille. Ces moments me rappellent d’ailleurs l’hégémonie du parti socialiste, qui a trôné dans le pays pendant 40 ans, avant que le peuple ne prenne la décision de le remplacer au pouvoir par le PDS de maître Abdoulaye Wade.
Libéral, maître Wade élu en 2000, promettait une gouvernance pour cinquante ans. Mais le peuple sénégalais en a décidé autrement. En 2012, Macky Sall un autre libéral, accède au pouvoir. Mais le vœu des libéraux de rester aux commandes pour cinquante ans, est anéanti le mars 2024 lors de l’élection présidentielle, qui a porté Bassirou Diomaye Diaker Faye au pouvoir. C’était le début du rajeunissement du champ politique. Maintenant, la question qui brûle toutes les lèvres est la suivante. Dans quelle station le Président du Pastef Ousmane Sonko va-t-il se retrouver? A la primature ou au perchoir? Y’aura-t-il remaniement comme ce fut de coutume au lendemain de chaque échéance électorale. Les langues se délient. Mais une chose est sûre, les cartes seront inévitablement redistribuées et nous attendons.
Ancien chef de département RTS.