Pour la première fois de l’histoire politique du Sénégal, une élection présidentielle est reportée, notamment à la veille du démarrage de la campagne électorale. Il s’agit d’un précédent dangereux, qui pouvait être évité. Et la responsabilité de cette situation incombe à l’opposition désunie et à la coalition présidentielle, qui n’a pas un candidat accepté par tout le camp politique.
Le manque d’unité au sein de l’opposition, est l’un des facteurs déclencheurs de cette mesure regrettable. Si l’opposition avait fait bloc, pour mener le combat contre l’injustice, l’impunité et pour la transparence de tout le processus électoral, jamais une telle perspective ne se dessinerait, notamment avec la problématique du parrainage qui a injustement mis sur les carreaux, beaucoup de candidats.
Cette opposition est maintenant interpellée, sur la nécessité de se remettre en cause et de tracer un nouveau chemin, qui sera emprunté par toute sa composante.
A la lumière des actes posés depuis un certain temps, force est aussi de constater qu’un clan de l’APR s’était dressé contre le candidat Amadou Bâ. Et il est clair que si le camp présidentiel était allé aux élections dans ces conditions, il se trouverait devant d’énormes difficultés, d’autant plus que BBY est visiblement affaibli par le choix de son candidat.
L’équation de la double nationalité ne devrait pas se poser, sous l’ère du numérique. Le Conseil Constitutionnel devait être suffisamment équipé, pour prendre en charge cette question, sans se fonder sur des déclarations sur l’honneur.
Mais toutes ces questions évoquées, ne sauraient justifier ce report inacceptable.
Abou Bâ responsable politique
Conseiller municipal à Thiès-Est