L’environnement, la lutte contre les effets du changement climatique et la préservation de la biodiversité dans la commune de Taïba Ndiaye restent des priorités dans la mise en œuvre du Programme d’Investissement Communautaire, mis en œuvre par la Parc Eolien de Taïba Ndiaye (PETN) dans la commune. Il est marqué par la mise en application de projets innovants, qui sont en train de donner les fruits escomptés. Pour la problématique des ordures ménagères, il y a l’installation à l’échelle communale, d’un système innovant de gestion, mettant au centre le citoyen et l’objectif est de faire en sorte que le comportement de ce dernier soit changé. C’est ainsi qu’un réseau de points de regroupement normalisé (PRN) a été mis en place et des emplois verts créés pour les jeunes de la localité, qui ont été poussés à s’organiser en Groupements d’Intérêts Economiques (GIE) pour gérer tout le réseau.
D’habitude les femmes jetaient n’importe comment les déchets dans les villages, ce qui constituait un spectacle désolant surtout à l’entrée. Avec cette démarche, ce spectacle désolant, accompagné par une puanteur parfois pestilentielle, est en passe de devenir un vieux souvenir. Le dispositif de collecte, de gestion fait suite à une convention tripartite signée entre le PETN en tant que partenaire financier, la commune et l’Unité de Coordination et de Gestion (UCG), autour du slogan « Commune de Taïba Ndiaye, zéro déchet ». C’est ainsi que, « sur le terrain, des Points de Regroupement Normalises (PRN) sont aménagés au niveau de certains quartiers dans huit (8) villages de la commune. Au total, 15 PRN sont installés durant la phase pilote.
Chaque PRN comporte au minimum 05 bacs à ordures d’une capacité de 660 litres. Un agent de pré-collecte est positionné au niveau de chaque PRN et est chargé de déverser les ordures convoyées par les ménages dans les bacs et d’assurer la propreté des lieux et l’entretien de l’espace vert ». C’est dire que dans la commune de Taïba Ndiaye, le Parc Eolien a fait bouger les lignes, en faisant en sorte que la gestion des ordures, au-delà d’avoir fait relever le défi de la propreté qui est source de santé et de gaieté, avec un cadre de vie attrayant, crée aussi des emplois verts et fait vivre des familles. Ndack Thiam gestionnaire du PRN de Daff 2 estime que le système mis en place est d’une pertinence et d’une efficacité indiscutables. Jadis, un spectacle désolant était offert aux passants empruntant la route départementale qui traverse le village, avec des tas d’ordures amoncelés de part et d’autre. Le système a eu raison de cette situation et aujourd’hui, les lieux sont propres 24 heures/24.
C’est parce que dit-elle, même si ce n’était pas de gaieté de cœur, les femmes étaient obligées de jeter les ordures hors du village et malheureusement cela se faisait dans l’anarchie. Mais aujourd’hui, elle raconte qu’il suffit de jeter un coup d’œil sur la place du village, pour se rendre compte de l’environnement propice dans lequel vivent actuellement les populations. Elle informe que le nettoyage se fait systématiquement dans les maisons et de façon collective au niveau de la place du village. Les ordures sont ensuite convoyées vers le point de regroupement normalisé qu’elle gère, jusqu’à ce que les camions viennent procéder à l’enlèvement et cette opération se fait de manière régulière.
PLUS DE 7.000 PIEDS DE KHAYASENEGALENSIS PLANTES SUR UN OBJECTIF DE 10.000
Avec le projet de reboisement à grande échelle, le PETN est en train de changer définitivement le paysage de la commune de Taïba Ndiaye, avec la plantation de plus de 7.000 Khayasenegalensis et autres espèces, avec un taux de survie de 90%, sur un objectif de 10.000. De plus, des plants pour la replantation sont prévus afin de remplacer les pertes. Ce processus relève de la volonté du parc de contribuer à la préservation de l’environnement et à la lutte contre les changements climatiques. Pour la mise en œuvre de ce programme, le Parc a contractualisé avec le Groupement d’Intérêt Economique (GIE) Al Makhtoum, mis en place par des jeunes de la localité.
Ledit GIE est chargé d’assurer le reboisement tout le long des 32 km de pistées aménagées à l’occasion de l’installation des turbines éoliennes pour la production d’électricité. Cette installation avait nécessité l’abattage de beaucoup d’arbres et avec ce programme, le parc procède à la compensation du vide, pour éviter tout dérèglement climatique, pouvant nuire aux communautés. Les opérations de reboisement se déroulent également dans les écoles. Selon Talla Ndiaye du GIE Al Makhtoum, c’est le parc qui a fourni au GIE tout le matériel nécessaire, pour l’accomplissement de cette tâche. Il s’agit notamment d’un lot de kits d’Equipement de Protection Individuel (EPI), pour les agents, une moto tricycle équipé d’un tank de 1000 litres devant permettre d’assurer l’arrosage sur les axes déjà reboisés. Il s’y ajoute la prise en charge du carburant nécessaire au fonctionnement du tricycle.