« Je suis allé en Espagne par l’émigration clandestine à plusieurs reprises. La première fois, nous ne sommes pas arrivés à destination à cause d’une catastrophe liée aux intempéries. Une seconde fois, nous sommes bien arrivés à Ténérif où nous avons vécu l’enfer, avant d’être rapatriés. Mais actuellement, le désespoir est tel que je n’hésiterai pas à emprunter les pirogues de l’émigration clandestine malgré mon âge, et s’il le faut avec mes enfants. La façon dont l’Etat veut combattre ce phénomène n’est pas la bonne et la situation est telle qu’aujourd’hui, vu ce qui se passe dans la mer, les pêcheurs vont encore vivre les pires moments de leur vie. C’est parce que tout simple, l’Etat a vendu la mer et la nuit à Cayar, les bateaux cargos étrangers, notamment les Chinois et les Russes, viennent jusqu’à moins de 2 km de la rive, pour pêcher ». C’est l’avis de Issa Diagne, qui se meut dans la pêche artisanale depuis 1984. Suivez son argumentaire